L’Association Congolaise pour l’Accès à la Justice (ACAJ) affirme avoir appris que le parquet général près la cour d’appel de Kinshasa/Gombe l’a renvoyé auprès de son juge naturel pour répondre des faits graves retenus à sa charge notamment ceux de haute trahison.
À travers une correspondance adressée au chef de l’État, ACAJ s’est dite profondément préoccupée par ces poursuites qui, pour elle, vont donner lieu à un procès politique. Pour elle, la tenue d’un pareil procès en public, risque d’avoir un impact négatif sur l’opinion.
« Eu égard à tout ceci, l’ACAJ estime qu’en cette période pré-electorale où la RDC fait face à des défis sécuritaires majeurs principalement dans sa partie orientale. La tenue d’un pareil procès public, mettant en cause un membre de premier ordre de votre cabinet, risque d’avoir un impact politique négatif sur l’opinion et mettre en question votre volonté politique affichée de restaurer un État de droit en République Démocratique du Congo« , a-t-il indiqué.
Georges Kapiamba ajoute que les débats organisés dans le cadre de ce procès peut donner lieu à la divulgation certaine de secrets d’État.
« Sans aucune prétention de préjuger du fond du dossier, l’ACAJ note que les débats organisés dans le cadre d’un pareil procès, donneraient lieu à la divulgation certaine des secrets d’État et exposerait tout le système politique quand à ce. En considérant ce qui précède et compte tenu du contexte politique et sécuritaire, l’ACAJ en appelle à votre excellence pour tirer les conséquences que ce présent plaidoyer implique« , a-t-elle lancé.
Il sied de rappeler que Fortunat Biselele a été arrêté et amener à la prison centrale de Makala le 20 janvier 2023. L’ancien conseiller du chef de l’État est accusé de haute trahison, atteinte à la sûreté extérieur de l’État , et propagation des faux bruits.