La mise en accusation du gouverneur de la province du Kasaï oriental, continue à défrayer la chronique. Elle fait object de plusieurs contestations de la part notamment des étudiants, réunis au sein de la Représentation des Étudiants du Congo (REC), des chefs coutumiers mais aussi des cadres de l’Union Pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS/Tshisekedi).
Cette mise en accusation a été rapportée au conseil des ministres présidé par le président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo. Le ministre de l’intérieur, qui a informé le conseil s’est malheureusement mêlé les pinceaux en parlant de la « destitution du gouverneur de la province du Kasaï oriental, en lieu et place de sa mise en accusation », peut-on lire dans le compte rendu fait par son collègue de la communication. Pendant ce temps, certaines langues parlent d’une imminente notification de la vice-gouverneur de la province du Kasai oriental en tant que gouverneur intérimaire.
Selon un spécialiste du droit, la mise en accusation, n’est pas synonyme d’une destitution.
« La mise en accusation du gouverneur Patrick Mathias Kabeya n’est que théorique jusque là. Il y a aucune action entreprise en justice contre lui. La destitution ne peut pas produire ses effets ici car, la procédure elle même n’est pas encore déclenchée. Pour qu’il ait destitution, il faut des actes qui démontrent qu’il a été amené devant la justice et que cette dernière a déjà commencé à agir« , explique notre source.
Dans le même chapitre, Patrick Mathias Kabeya Matshi Abidi, mise en accusation par les élus provinciaux, a été notifié par le vice-président de l’organe délibérant du Kasaï oriental, faisant l’intérim après la destitution du titulaire. Dans le document consulté par CONGO-ACTU.NET, Mfunyi Minanuji Kizito, s’est adjugé les fonctions de président de l’Assemblée provinciale du Kasaï oriental. Selon certains analystes, « ce dernier n’a pas la qualité d’engager la première institution de la province ».
Il sied de rappeler qu’au cours de la plénière du lundi 24 juillet dernier, les faits de détournements des fonds publics ont été mis à charge du gouverneur de la province du Kasaï oriental. Patrick Mathias Kabeya a ainsi été mis en accusation par les élus provinciaux et contraint de démissionner.