Le président de la République Démocratique du Congo (RDC) a, lors de son discours prononcé ce mercredi 20 septembre à l’occasion de la 78ème session de l’Organisation des Nations-Unies (ONU), abordé la question des violences faites aux femmes dans le contexte des conflits armés.
A ce propos, Félix Tshisekedi a vanté la mise en place des mécanismes institutionnels pour la réparation des victimes des violences sexuelles liées aux conflits en RDC. Néanmoins, il reste convaincu que le pays est l’un des Etats africains où les violences sexuelles contre la femme sont les plus déconcertantes.
« Permettez-moi du haut de cette tribune, de revenir sur la question des violences faites aux femmes dans le contexte de guerre et des conflits armés. Il n’est pas un secret pour personne que la République Démocratique du Congo, est l’un des États africains où les violences sexuelles contre la femme sont les plus déconcertantes du fait notamment de décennies de conflits armés. Afin de soulager les souffrances des femmes victimes des violences liées aux conflits et de réparer tant soit peu le préjudice leur causé, mon pays a mis en place des mécanismes institutionnels spécifiques. Il s’agit notamment du Fonds National des Réparations des Victimes des violences sexuelles liées aux conflits et des victimes des crimes contre la paix et la sécurité de l’humanité (FONAREV) créé en décembre 2022« , a-t-il indiqué.
Partant de cette initiative, le chef de l’État congolais a réitéré l’engagement de la RDC à changer le regard des hommes sur les femmes, en bannissant les structures sociétales qui créent des barrières à l’épanouissement de la femme.
« Dans le prolongement de ces initiatives de protection et de promotion de la femme, la République Démocratique du Congo s’emploie inlassablement à changer le regard des hommes sur les femmes notamment en bannissant les structures sociétales qui créent des barrières à l’épanouissement de la femme ainsi que les dynamiques de pouvoir qui sous-tendent les rélations hommes-femmes. En effet, les compétences et les ressources donnaient aux femmes ne suffisent pas à elles seules pour changer leur condition. Il est indispensable, en plus, de changer les dynamiques sociales au sein des couples, familles, et des communautés. C’est tout le sens du projet de la masculin positive que j’avais initié depuis le début mon mandat à la tête de l’Union Africaine », a-t-il fait savoir.
Le discours de Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo était l’occasion pour le président d’aborder plusieurs sujets. Il s’agit entre autres des élections 2023, de la situation sécuritaire dans la partie Est du pays, le retrait de la MONUSCO et les sanctions infligées au Rwanda par les États-Unis.