Le classement annuel des pays les plus à risques pour les journalistes dans le monde a été rendu public par Reporters sans frontières (RSF), principal partenaire de Journaliste en danger (JED). Ceci à l’occasion de la célébration de la journée mondiale de la liberté de la presse, ce vendredi 03 mai.
Cent quatre vingt (180) pays sont analysés et évalués sur base du cadre normatif et institutionnel de l’exercice du journalisme, la liberté d’expression et le droit d’accès à l’information publique, l’indépendance des médias publiques et la sécurité des journalistes. Dans ce classement, la République Démocratique du Congo (RDC) occupe la 123è place, le pays avance d’une seule place par rapport à l’année 2023.
Parlant du cas de la RDC, Sadibou Marong, responsable du bureau Afrique de RSF, a affirmé que sa progression ne devrait pas faire oublier quelques abus commis à l’endroit des journalistes.
« La timide progression de la Rdc au classement de cette année, ne doit pas faire oublier les nombreuses agressions et menaces dont ont été victimes les journalistes en 2023, particulièrement en amont des élections présidentielles de décembre 2023, l’enlèvement d’un journaliste et la pression subie par les médias de la part des rebelles du M23 dans le Nord-Kivu », a-t-il indiqué.
Journaliste en Danger regrette qu’en dépit de l’engagement du Président de la République, Félix Tshisekedi, lors de la clôture de ces États généraux, d’accompagner la Dépénalisation des délits de presse et de garantir l’indépendance des médias, le constat qui se dégage est que les journalistes et les médias congolais restent exposés aux diverses pressions et actes de censures, aux arrestations arbitraires et aux menaces directes et indirectes.
Pour JED, « la multiplication des actes et déclarations de criminalisation des journalistes et de remise en cause de la liberté d’expression enregistrés depuis le début du nouveau mandat de Tshisekedi, traduisent une volonté politique de rétrécissement des espaces de liberté d’expression pour les médias libres et indépendants ».
Il sied de rappeler que la 31è édition de la journée mondiale de la liberté de presse est célébrée sous le thème : « Une presse pour la planète : le journalisme face à la crise environnementale ». Ce thème permet de faire la lumière sur l’importance du journalisme et de la liberté d’expression dans le contexte de la crise environnementale mondiale actuelle.