L’Observatoire de la Liberté de la Presse en Afrique (OLPA), organisation non gouvernementale de défense et de promotion de la liberté de presse, a exprimé ce jeudi 18 juillet, « sa grande stupéfaction » après la brève interpellation de Blaise Ndongala, Vanessa Kongolo, Jonathan Fuanani, John Tshibuabua et Jordi Mafuala. Ces derniers sont respectivement journalistes, reporter photographe, stagiaire et chauffeur à la radio onusienne Okapi émettant à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo (RDC).
Selon OLPA, ils ont été interpellés dans les après-midi de ce jeudi par des personnes se réclamant de l’Agence nationale des renseignements (ANR). Les faits ont eu lieu au moment où ils étaient au stade Tata Raphaël pour obtenir une interview avec l’administratrice du stade sur l’état des lieux des infrastructures construites pour les 9ème jeux de la francophonie qui ont eu lieu du 28 juillet au 6 août 2023 à Kinshasa.
« Leurs badges de service ont été confisqués puis ils ont été conduits au bureau de l’ANR situé dans l’enceinte du stade Tata Raphaël. Ils ont été entendus sur procès-verbal et accusés d’avoir filmé les infrastructures du stade sans «autorisation de sortie» ni «ordre de mission» « , écrit OLPA.
À cet effet, OLPA condamne cet acte qui est « une atteinte à la liberté d’expression« .
« De ce qui précède, l’Observatoire de la Liberté de la Presse en Afrique condamne un excès de zèle des agents moins informés sur la mission d’un professionnel de la presse. Cet acte constitue une atteinte à la liberté de presse garantie par les instruments juridiques nationaux et internationaux relatifs aux droits humains », lit-on dans ce document.
Par ailleurs, cette organisation non gouvernementale de défense et de promotion de la liberté de presse, appelle les forces de défense et de sécurité à protéger les journalistes dans l’exercice de leur travail.
Il sied de noter que les journalistes ont été relaxés après près d’une heure de privation de liberté et leurs badges de services ont été restitués.