La ministre des affaires étrangères, coopération internationale et francophonie de la République Démocratique du Congo (RDC), a pris part ce mercredi 19 février au Conseil de sécurité des Nations-Unies à New-York, sur la situation sécuritaire dans la partie Est du pays.
Dans son intervention, Thérèse Kayikwamba, a appelé le Conseil à briser son silence face à l’agression du Rwandaise. En outre, elle a exigé des actions immédiates contre le pays agresseur.
« Le Conseil de sécurité ne peut se contenter de rester silencieux face à ce drame. Il ne peut pas se cacher derrière des déclarations. Il est appelé à faire respecter les principes qui définissent cette institution : la paix, la sécurité. Le respect du droit international et universel s’applique à tous, même s’il faut aspirer à des solutions africaines, on ne peut pas rester les bras croisés lorsque des civils sont tués. Ce n’est pas la solution et c’est en tout cas pas une solution Africaine. Nous réitérons qu’il y a urgence à prendre des mesures. Nous exigeons une action immédiate. Le Conseil de sécurité doit tout d’abord exiger que le Rwanda cesse les hostilités. Il faut exiger le retrait des troupes rwandaises du territoire de RDC », a t-elle dit.
Par ailleurs, la patronne de la diplomatie Congolaise a accusé le Rwanda de préparer le pire dans l’Est de la RDC.
« Le Rwanda prépare un carnage à ciel ouvert avec une brutalité qui rappelle les heures le plus sombre de notre histoire. Le 26 janvier, j’avais prévenu, aujourd’hui ces mots se sont réalisés en 48 heures seulement, plus de 4.000 morts à Goma. Ceux qui survivent risquent de mourir autrement sans aide, sans soins, sans évacuation. (…) Voilà ce qui se passe quand un groupe terroriste prend le contrôle d’une ville et impose son administration criminelle sous le regard de ce Conseil », a conclu Thérèse Kayikwamba Wagner.
Il sied de noter que la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC s’est fortement dégradée avec la prise récente de la ville de Bukavu, province du Sud-Kivu, par l’armée rwandaise et leurs supplétifs du M23.