Dans un communiqué officiel, signé lundi 10 mars, une organisation de promotion et de protection des Droits de l’homme, s’inquiète de « l’instrumentalisation » de la justice par le ministère de la justice et garde des sceaux à des fins politiques. Pour Justicia ASBL, Constant Mutamba par son communiqué N°82, a violé les principes de l’indépendance de la justice.
« Pour l’ASBL Justicia, le susdit communiqué de presse viole de manière flagrante et intentionnelle l’indépendance de la justice, de la présomption d’innocence et le caractère secret de la procédure inquisitoriale. Tout en fustigeant l’instrumentalisation de la justice à des fins politiciennes ou pour régler des comptes aux adversaires politiques, ASBL Justicia condamne la poursuite de la guerre dans la partie Est du pays par les forces de l’AFC/M23 soutenus par les armées rwandaises et ougandaises contre les FARDC appuyées par les wazalendos« , écrit-elle.
Face à cette situation, Justicia ASBL invite l’auditorat à ne pas céder à « l’instrumentalisation ».
« Justicia demande à l’auditorat militaire Général de ne pas se laisser instrumentaliser par le ministère de la justice. Surtout que les interprétations dont il est question interviennent suite aux accusations faites par des membres du gouvernement à l’encontre des hauts cadres du PPRD« , a-t-on lu dans le document signé par Timothée Mbuya.
En outre, Justicia appelle à l’ouverture des enquêtes contre les acteurs des violations des droits de l’homme et de crimes graves dans l’Est du pays.
Il sied de rappeler que cette dénonciation fait suite à l’interpellation de hauts cadres du PPRD par la justice congolaise lundi 10 mars. Ces derniers étaient soupçonnés de complicité avec le mouvement rebelles Alliance du Fleuve Congo. Il s’agissait notamment de Aubin Minaku, Emmanuel Ramazani Shadari, Ferdinand Kambere, Papy Tamba, Francine Muyumba, et autres.
Faustin Kapuadi