La salle des réunions du rectorat de l’Université de Mbujimayi (UM) a servi de cadre, ce mardi 18 novembre, à une rencontre des chefs d’établissements de l’enseignement supérieur et universitaire du Kasaï oriental. La réunion, qui a rassemblé les membres de la Conférence Provinciale des Chefs d’Établissements du Kasaï oriental (COPCET), s’est déroulée sous la houlette du professeur Abbé Apollinaire Cibaka Cikongo, président de cette structure. Plusieurs points clés ont été abordés au cours de cette rencontre.
Selon le président de la COPCET/KOR, cette réunion a permis d’évaluer le fonctionnement des différentes institutions d’enseignement supérieur. Le professeur Cibaka Cikongo a, en outre, annoncé la tenue prochaine d’un atelier d’évaluation de l’avenir de l’ESU au Kasaï oriental.
« (…) Nous avons fait le tour d’horizon du fonctionnement des différents établissements de la province. La grande résolution qui a été prise est l’organisation, dans les prochains mois, d’un atelier d’évaluation de l’avenir de l’enseignement au Kasaï oriental. Un questionnaire circulera au préalable afin de nous permettre, en toute sincérité, d’aborder différentes questions, notamment la prolifération d’établissements et la proximité de certaines facultés situées à quelques mètres les unes des autres », a déclaré le président de la COPCET, avant d’ajouter que l’obtention d’une école doctorale avait également fait l’objet des discussions.

Rappelant la décision de la COPCET, le professeur Abbé Apollinaire Cibaka a précisé qu’aucune nouvelle institution, en dehors des 23 établissements autorisés, n’est habilitée à inscrire des étudiants au Kasaï oriental.
« Jusqu’à présent, seules 23 institutions sont autorisées. Certaines nous ont approchés pour présenter leurs dossiers, dont une université qui nous a parlé uniquement oralement, et qui fonctionne donc sur la base de ce qu’on leur aurait dit. Nous ne pouvions pas l’accueillir. Une autre nous a présenté ses documents, mais comme ce n’est pas une décision écrite de la ministre, nous attendons de vérifier. Il y a également des établissements qui utilisent d’autres types de documents. Par exemple, une université a déjà ouvert plusieurs sites, mais il s’agit en réalité d’une sous-traitance d’une autre université. Pour le moment, seuls 23 établissements font officiellement partie de notre conférence », a-t-il fait savoir.
La Conférence Provinciale des Chefs d’Établissements du Kasaï oriental s’est également insurgée contre le port « abusif » de la toge des professeurs « sans avoir la qualité ». Le professeur Cibaka Cikongo a insisté sur le respect des grades académiques.
« Nous avons aussi évoqué l’utilisation abusive des toges des professeurs. Il y a des personnes qui n’ont aucun diplôme universitaire et qui osent désacraliser la toge des professeurs. Il y a des conditions strictes pour porter la toge. La conférence demande donc à ceux qui n’ont pas été nommés professeurs par arrêté ministériel de ne pas en abuser. Il s’agit d’une tenue qui ne se porte pas n’importe comment. Il est également important de respecter les grades : lorsqu’on est professeur associé, la toge se porte avec une barrette, professeur avec deux barrettes et professeur ordinaire avec trois barrettes », a-t-il conclu.
Dans un autre chapitre, le président de la COPCET a annoncé la tenue, d’ici la fin de l’année, d’une foire qui réunira les différentes institutions de la province. Cette rencontre permettra aux chercheurs de présenter leurs œuvres de l’esprit.
Il sied de noter que cette deuxième réunion de l’année sera suivie d’une rencontre de restitution organisée à l’intention du corps académique.

