Il s’est tenu ce dimanche 08 mai 2022 à Kananga chef-lieu de la province du Kasaï Central,une conférence débat axé sur la prise en charge extra-hospitalière de l’arrêt cardiorespiratoire.
Cette journée de réflexion a été organisé dans l’enceinte de la chapelle de la paroisse Universitaire Saint Marc par la Cellule Estudiantine de Recherche en Médecine (CEREM),une organisation basée à l’Université Notre dame du Kasaï (UKA).
Pour Célé Balekelayi, Président de cette structure, l’objectif était de faire un coup de projecteur sur cette maladie (mort subite) qui est à la base de « la mort de plusieurs personnes au sein de nos communautés à cause de l’ignorance des gestes qui sauvent ».
Le premier intervenant a indiqué que cette pathologie touche plus les hommes que les femmes.
« L’arrêt cardiaque est communément appelée mort subite qui est l’absence des signes de vie lorsqu’une personne tombe. C’est une maladie qui touche plus les hommes que les femmes et l’âge moyen de survenue est 60 ans . Et concerne surtout les personnes plus âgées; vous savez qu’avec l’âge, il y a le vieillissement su système immunitaire le coeur devient défaillant « explique Marcel Ndaye Kapumbu, étudiant de deuxième doctorat sciences biomédicales (SBM) à l’Université Notre Dame Du Kasaï.
S’agissant de l’étiologie,Gloire Tshiessanga de la même promotion,a laissé entendre que l’arrêt cardiorespiratoire est causé par les maladies cardiaques, pulmonaires et vasculaires.
« (…) Nous avons évoqué l’insuffisance cardiaque. Lorsque le cœur est incapable de pomper le sang dans la circulation dont l’organisme a besoin. Les facteurs qui favorisent cette insuffisance hypertension artérielle,les maladies métaboliques notamment telles que l’obésité et le diabète. Il y a aussi le tabagisme et l’alcoolisme. Les causes pulmonaires, souvent la présence d’un corps étranger dans les voies respiratoires« , a-t-il indiqué.
À lui d’ajouter : « Ce corps étranger peut être le caillou surtout chez les enfants, celà peut obstruer les voies respiratoires et l’enfant peut faire l’arrêt cardiorespiratoire. Voire aussi l’obstruction des artères qui sont destinées à transporter le sang du cœur vers l’organisation. Nous avons énumérés les causes vasculaires,toute sorte de choc que ce soit chez les gens qui ont des brûlures étendues.Il y a aussi le choc hémorragique,la noyade, l’électrocution.Tout ceci peut causer soudainement l’arrêt cardiorespiratoire (ACR) », a conclu Gloire Tshiessanga.
Quant à la prise en charge en dehors de l’hopital, Emmanuel Tshiamala a d’emblée découragé quelques pratiques notamment le tabac,les sports intenses, alcool, l’obésité et le stress. Cet étudiant de G3 SBM/UKA recommande le diagnostic de l’ACR avant un quelconque traitement.
« Si vous avez diagnostiqué, vous pouvez desobstruer les voies respiratoires s’il y a obstruction et puis vous faites en délestage 100 massages cardiaques par minute c’est-à-dire 30 massages et deux insufflations. Celà dans 3 minutes au maximum, là vous pouvez sauver de vie » explique cet étudiant de troisième doctorat en SBM.
La réussite de cette conférence a été un motif de satisfaction pour le Président de la CERM.Il a, à cette occasion, salué l’ambiance qui a caractérisée l’interaction entre les conférenciers et les participants.
Célé Balekelayi a loué la bravoure de ses membres ainsi que des étudiants du MIEC pour la qualité de travail abattu.
Cette conférence débat a été tenue en partenariat avec le Mouvement International des étudiants catholiques (MIEC) de la section PU St Marc de Kananga.