L’eau potable est devenue une denrée de luxe dans la ville de Mbujimayi. Le Chef-lieu de la province du Kasai-Oriental vit un calvaire depuis plus de trois (3) semaines. Cette situation amènent plusieurs femmes de ménage, filles et garçons à parcourir des longues distances à la recherche de l’eau potable.
Pour remédier à cette état des choses, les ménages font recours aux vendeurs ambulants communément appelé »le mayi ». Ces derniers portent par vélo les bidons de 20 litres. Le prix varie d’un revendeur à un autre.
»Actuellement, l’eau se vend à 700 voir 800 Franc Congolais. À certain endroit, le prix du bidon de 20 litres arrive même à 1000 CDF. Cette situation impacte négativement sur la survie de nos familles qui en dépendent« , s’est inquiété un habitant de Mbujimayi.
Godefroy Diolete, Directeur provincial intérimaire de la Regideso, affirme que sa direction fait recours au « manœuvre de van » pour desservir la population.
» Nous avons un groupe de secours ne peut pas fonctionner pendant longtemps sinon il va tomber en panne. Il y a des quartiers aussi qui ne peuvent bénéficier de l’eau que lorsque nous appliquons ce que nous appelons »manœuvre de van ». C’est à dire nous arrêtons telle direction pour envoyer uniquement dans telle autre. C’est l’exercice que nous sommes entrain de faire chaque jour pour permettre à la population d’avoir l’eau potable dans la maison », a indiqué que Godefroy Diolete.
Le déficit en énergie électrique est à la base de cette pénurie d’eau au robinet. La Société Energie du Kasaï (ENERKA), entreprise chargée de fournir l’énergie électrique à la Regideso, fait face à une difficulté d’approvisionnement de la ville de Mbuji-Mayi, suite à une panne survenue à la centrale hydroélectrique de Tshiala.