La ville de Mbujimayi, dans la province du Kasaï Oriental fait face à une flambée vertigineuse du prix des maïs. Une mesurette communément appelé « méka » qui coûtait il y a quelques jours quatre mille cinq cent francs congolais (4500 CDF), se négocie à ce jour à Huit mille (8000 CDF) sur les différents marchés de la ville.
Interrogé par CONGO-ACTU.NET les vendeurs du marché appelé « Tshikaf » accusent les habitants de Kananga de tracter de manière irrégulière les wagons qui transportent les maïs vers le Chef-lieu du Kasai-Oriental. Pour eux, c’est la ville de Kananga qui est à la base de cette hausse de prix.
« Cette hausse du prix des maïs est causée par les habitants de Kananga . Ces derniers viennent s’approvisionner à Mbujimayi lorsqu’ils sont en manque. Donc dès que les wagons des maïs arrivent à Mbujimayi, la population de Kananga paye en grande quantité un sac qui coûte 140.000 CDF à 180.000 en ajoutant 40.000. Lorsqu’ils sont là, on a pas accès au source d’approvisionnement. Elles nous empêchent. Notre présence dans le dépôt les gènes. Il y a la guerre à l’Est et nous prions pour la cessation des hostilités, voilà maintenant c’est Kananga qui nous combat pas seulement nous mais le président de la République« , déplore les marchands.
Cette situation inquiète également les familles qui ont du mal à accéder à cette denrée. En effet ces familles se disent incapable de payer un méka de maïs à 8000 CDF faute des moyens.
« Le prix des maïs a pris l’ascenseur, nous vendons de l’eau, nous vendons des légumes (…) comment on va avoir cette somme pour payer cette mesurette de maïs. Cette hausse risque de nous conduire à l’escroquerie« , indiquent-ils.
Par ailleurs cette population lance un cri d’alarme à l’autorité provinciale pour que des solutions idoines soient trouvées afin de pallier à cette carence.