Le ministère des Affaires étrangères français a rendu public ce jeudi 08 décembre un communiqué de presse pour déplorer le massacre des civils qui a eu lieu dans les villages de Kishishe et de Bambo en territoire de Rutshuru dans le Nord-Kivu, République Démocratique du Congo (RDC).
Dans ce document, le gouvernement français qui se dit « horrifié », estime que ces actes ne peuvent rester impunis.
« Nous sommes horrifiés par les informations recueillies par la MONUSCO lors d’une enquête préliminaire faisant état de violences commises les 29 et 30 novembre par le M23 à l’encontre de civils, y compris de femmes et d’enfants, dans les villages de Kishishe et de Bambo, à l’Est de la RDC. Ces actes ne peuvent rester impunis. Nous saluons la volonté des autorités congolaises de poursuivre leurs auteurs en justice« , peut-on lire dans cette déclaration.
Elle condamne la violation du cessez-le-feu décision par le Mini-sommet de Luanda en Angola.
« France condamne avec la plus grande fermeté ces exactions, et le non-respect par le M23 du cessez-le-feu décidé à Luanda le 23 novembre dernier, en présence de dirigeants congolais, rwandais, angolais, burundais et du facilitateur de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC). Elle prend note du communiqué du 6 décembre dans lequel le groupe armé se dit prêt à se retirer des territoires qu’il occupe. Nous l’appelons à le faire immédiatement et sans condition« , poursuit Paris.
Par ailleurs, la France martèle que « Tout soutient extérieur au Mouvement du 23 Mars (M23) doit cesser ».
Il sied de noter que selon le gouvernement congolais, le bilan de massacre de Kishishe s’élève 300 personnes tuées par les territoires du M23, un groupe soutenu par le Rwanda. De leurs côtés, le Bureau Conjoint des Nations Unies pour les Droits de l’homme (BCNUDH) et la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation du Congo (MONUSCO), ont, à l’issu d’une enquête, révélé qu’au moins cent trente-un (131) civils tués dont cent deux (102) hommes, dix sept (17) et douze (12) enfants.