Contrairement au bilan rendu public par le gouvernement congolais, une enquête préliminaire du Bureau Conjoint des Nations Unies pour les Droits de l’homme (BCNUDH) et de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation du Congo (MONUSCO), révèle qu’au moins cent trente un (131) civils tués dont cent deux (102) hommes, dix sept (17) et douze (12) enfants à Kishishe, dans le territoire de Ruthuru, province du Nord Kivu.
Dans un communiqué dont une copie est parvenue à CONGO-ACTU.NET, la MONUSCO affirme que ces violences ont été commises en répraisailles à des affrontements entre le Mouvement du 23 Mars (M23) et les Forces Démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR).
« Une enquête préliminaire du BCNUDH et de la MONUSCO a permis de confirmer que les rebelles du M23 ont tué au moins 131 civils ( 102 hommes, 17 femmes, et 12 enfants) à Kishishe et Bambu. Ces violences ont été commises dans le cadre d’une campagne de meurtres, de viols, d’enlèvement et de pillages contre ces deux villages de Rutshuru en représailles à des affrontements entre entre les FDLR et de groupes armés de Mayi Mayi, Marembe et Nyatura coalition de mouvement pour le changement. L’équipe a interrogé 52 victimes et témoins directes et divers autres sources qui affirment ce meurtres », lit-on dans ce communiqué.
Cette équipe qui n’a pas pu arriver à Kishishe en raison des contraintes de sécurité, annonce que la prochaine enquête aura lieu à Kishishe.
» En raison des contraintes de sécurité dues au fait que Kishishe et pour le moment contrôlé par le M23 et du risque élevé de représailles contre les victimes et les témoins directes, l’équipe n’a pas pu se rendre à Kishishe et Bomba. Des enquêtes ont eu lieu à Rwanda (20km) de Kishishe où les victimes ont trouvé refuge après l’incident. Ses enquêtes souhaitent se rendre à Kishishe et Bomba dans un bref délai pour poursuivre les investigations », a-t-elle indiqué.
Par ailleurs, la MONUSCO condamne les violences innombrable contre les civils et réitère l’appel du secrétaire des Nations Unies pour que les groupes armés congolais et étrangers déposent les armes.
Il sied de noter que le gouvernement congolais par d’un bilan plus lourd. Selon le ministre de la communication, plus de 300 personnes ont péri dans cette attaque.