La République Démocratique du Congo (RDC) commémore ce 16 janvier l’assassinat de Laurent Désiré Kabila, le troisième président de son histoire.
Né le 27 novembre 1939 à Jadotville, actuellement Likasi, province du Haut Katanga, Laurent Désiré Kabila fut un homme d’État congolais, opposant du régime Mobutu. Avec le soutien du Rwanda et de l’Ouganda, Il parvient à renverser le pouvoir du Maréchal Mobutu en mai 1997, lors de la première guerre du Congo.
Le 16 janvier 2001, le Président congolais travaille dans son bureau, au palais de Marbre, situé dans le quartier de Binza, sur les hauteurs de Kinshasa, vers midi, il reçoit son conseiller économique, qui devrait normalement l’accompagner le lendemain à Yaoundé au Cameroun où le président allait retrouver ses pairs africains et français pour le 21 ème sommet Afrique-France.
Aux environs de 13, un jeune soldat de la garde, un caporal du nom de Rachidi arrive devant le bureau de Kabila et demande à aller présenter ses civilités au président. La garde laisse Rachidi entrer. Ce dernier se dirige calmement vers Laurent Désiré Kabila, en pleine conversation avec l’un de ses conseillers, dégaine son arme et lui tire dessus et le chef de l’État s’écroule.
Il est assassiné dans son bureau, à Kinshasa par l’un de ses gardes du corps : Rashidi Mizela Kasereka. L’auteur des coups de feu qui a tué l’ancien chef de l’État sera abattu à son tour dans sa fuite par Eddy Kapend, l’aide de camp du président Laurent Désiré Kabila.
En 2003, la cour militaire condamnera une vingtaine de personnes à mort, dont Eddy Kapend, pour négligence dans la protection du président. Mais leur peine sera commuée en une condamnation à la prison à vie.
En 2020, l’actuel président de la République, Félix Tshisekedi gracie toutes les personnes qui étaient condamnées pour l’assassinat de l’ancien président Laurent-Desiré Kabila, père de son prédécesseur Joseph Kabila.
Surnommé Mzee, littéralement « sage »,
en swahili. Laurent Désiré Kabila a été élevé au rang de « héros national ».