Justicia ASBL se dit préoccupée par l’ingérence manifeste de l’Agence Nationale de Renseignements (ANR) dans le fonctionnement de la justice congolaise.
Dans un communiqué ce dimanche 19 mars, cette organisation de protection des droits humains démontre qu’il y a dans les chefs de agents de l’ANR, une violation criante de la constitution qui consacre l’indépendance de la justice. Pour elle, l’ANR ne peut « s’inviter dans un greffe pour chercher à faire établir des actes en violation de la loi et des décisions de justice ».
« L’altération de la justice en RDC est à ce point avancée que le chef de l’État l’avait même qualifié de » théâtralisation » et de « véritable chemin de la croix ». Cette activisme véreux dans les différents greffes des cours et tribunaux du pays est totalement inconcevable. C’est important de le démontrer pour des raisons à savoir : il y a dans le chef de ces agents une violation criante de constitution qui consacre l’indépendance de la justice, l’Agence Nationale de Renseignements, extérieur de surcroît, qui est un service d’intelligence chargé de toute activité extérieur ou de provenance extérieur de nature à nuire à la sûreté de l’État, ne peut sans enfreindre dans son éthique et sa déontologie s’inviter dans un greffe d’une juridiction de droit commun pour chercher à établir des actes en violation de la loi et des décisions de justice« , a-t-elle dénoncé.
Affirmant que ces actes des agents de l’ANR attestent « qu’ils ne connaissent pas ce que c’est qu’un état de droit », Justice ASBL demande à l’administrateur de l’ANR de « sanctionner ces agents qui se compromettent par ces actes qui ternissent l’image des services de renseignements ».
Par ailleurs, elle appelle le chef de l’État à veiller à l’indépendance et à la séparation des pouvoirs, notamment du pouvoir judiciaire qui apparait comme le maillon faible de la chaîne.