La Clinique Mobile des Médecins Engagés pour la Communauté a organisé ce samedi 06 mai, une journée scientifique dans la salle Cheikh Anta Diop de l’Université de Mbujimayi (UM). Pour cette conférence, le thème retenu était : « Éradiquer le paludisme en République Démocratique du Congo : mythe, rêve ou réalité ?
Cette journée scientifique était animée par le Docteur Roger Kamwema. Pour l’orateur du jour, à l’instar d’autres pays, la République Démocratique du Congo peut arriver à éliminer le paludisme.
« Il est possible d’envisager l’élimination du paludisme en RDC parce que d’autres pays l’ont déjà fait. Il est aussi important de signaler que tous les pays ayant déjà éliminé le paludisme, n’étaient pas des pays où la transmission était forte. Pour des pays à forte contagiosité, la lutte sera longue et exige des efforts soutenus sur le long terme« , a dit Roger Kamwema.
Poursuivant, il a ajouté que pour atteindre l’étape de zéro cas de paludisme, le pays aura besoin, à l’exemple de la Chine qui a eu besoin de 70 ans.
« Nous ne devons pas croire que cela pourra se faire en dix, vingt ou trente ans car la Chine par exemple qui est un pays où la contagiosité du paludisme était faible à modérée, il lui a fallu soixante dix ans ans de lutte pour y parvenir. Il convient aussi de noter que l’homme congolais n’est pas au centre de la lutte. Bien qu’il existe déjà de bons moyens pour la lutte anti vectoriel et anti parasitaire, le congolais ne s’investit pas sérieusement dans cette lutte », a dit ce membre de la Clinique Mobile des Médecins Engagés pour la Communauté.
Par ailleurs, Roger Kamwema estime que pour atteindre l’éradication totale du paludisme, l’homme congolais doit être mis au centre de ce combat.
« Nous pensons que pour parvenir ou entrevoir l’élimination du paludisme en RDC, l’homme congolais doit être au centre de toute action de la lutte: lutte antivectoriel, lutte antiparasitaire mais aussi, il doit s’ouvrir à la vaccination antipaludique et voir dans quelle mesure insérer le vaccin dans le calendrier vaccinal Congolais pour les sujets à risque de paludisme grave », a-t-il renchéri.
Pour conclure, il a invité la population à assainir le milieu. Roger Kamwema a également appelé à l’utilisation de la moustiquaire imprégnée d’insecticide et à la gestion rationnelle des antipaludiques disponibles, ces derniers qui facilitent la résistance.