L’ancien président de la République Démocratique du Congo (RDC), Joseph Kabila, s’est exprimé ce vendredi 16 juin devant les membres du Front Commun pour le Congo (FCC), lui restaient fidèles. La rencontre a eu lieu à Kingakati, dans la périphérie de la ville de Kinshasa.
Dans sa prise de parole, le sénateur à vie a largement commenté le basculement de la majorité congolaise au niveau de l’Assemblée nationale et du sénat (2020).
Mettant en cause les élus de sa famille politique, Joseph Kabila a regretté que ces derniers puissent se faire acheter par l’argent et les palissades (Véhicules).
« Beaucoup d’élus du Front Commun pour le Congo se sont ignoblement vendus en se faisant achetés par l’argent et les palissades. Qu’ils sachent que ce n’est pas le FCC qu’ils ont trahi, mais leurs électeurs, la population congolaise, la République, leur dignité », a-t-il lancé.
Poursuivant, Kabila Kabange a assuré que les nominations « illégales de deux juges de la cour constitutionnelle » ont déclenché la divorce entre le FCC et le pouvoir en place.
« Qu’il soit désormais clairement entendu que la rupture de la coalition Front Commun pour le Congo et Cap pour le Changement est intervenue non pas parce qu’il y avait dispute des postes ministériels et des responsabilités, mais parce qu’il y avait nomination illégale et anticonstitutionnelle de deux juges à la cour constitutionnelle le 5 août 2020. Le FCC avait rejeté cette nomination parce que respectueux des lois de la République et de la Constitution. Ces fameuses nominations fondamentalement illégales étaient intervenues à l’absence du Premier Ministre Ilunga Ilunkamba alors que ce dernier était piégé malignement et subtilement par la Présidence en l’envoyant dans une prétendue mission à Lubumbashi« , a expliqué le sénateur à vie.
Et d’ajouter : « Le FCC avait vigoureusement protesté et avait de manière républicaine demandé que cela soit refait en respectant la constitution, c’est malheureusement cet entêtement à vouloir torpiller la constitution à tout prix auquel le FCC s’opposait, que certains ont qualifiait de blocage. Qui donc, dans ces circonstances avait choisi de bloquer le bon fonctionnement des institutions ? », s’est interrogé Joseph Kabila.
Par ailleurs, L’ancien président qui dit demeuré dans la politique assure avoir une seule passion. « J’ai une seule passion: la RDC, mon Pays », a-t-il conclu.
Il sied de signaler cette prise se parole est la première depuis son départ du pouvoir à l’issue des élections générales qui ont eu lieu en décembre 2018. Le scrutin présidentiel a permis à Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo a accédé à la magistrature suprême.