L’opposant Adolphe Muzito a été reçu ce lundi 03 juillet au fleuve Congo hôtel par le président de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI). Au coeur des échanges entre l’ancien premier ministre sous le régime de Joseph Kabila et Dénis Kadima, les divergences autour du processus électoral.
Après le tête-à-tête, Adolphe Muzito a, devant la presse, dit avoir réclamé auprès du président de la CENI, la réintégration sur la liste des partis politiques, Nouvel Élan et Engagement pour la Citoyenneté et le Développement (ECIDé) de Martin Fayulu, dans le cadre de la coalition LAMUKA.
« Nous voulons qu’on puisse intégrer les partis qui ont été exclus à savoir : Nouvel Elan et Engagement pour la Citoyenneté et le Développement dans le cadre de LAMUKA, mais la Commission Électorale Nationale Indépendante nous a dit que ce n’était pas de sa compétence« , a-t-il indiqué.
Poursuivant, Adolphe Muzito qui affirme que le fichier électoral est « corrompu », ajoute qu’il ne méritait pas d’être la base à partir de laquelle la CENI a convoqué l’électorat.
« Pour nous, ce fichier de Denis Kadima de plus de 43 millions est corrompu mais aussi il est provisoire me semble-t-il et que par conséquent il ne mérite pas d’être la base à partir de laquelle le 25 juin prochain la CENI a convoqué l’électorat. Il est corrompu, provisoire et parce que de ce fichier découle une répartition toute aussi corrompue et parce que reposant sur un quotient électoral qui est tout aussi faux« , a poursuivi le président de Nouvel Élan.
L’ancien premier ministre qui dit être l’église au milieu du village, estime que les opérations d’enrôlement et d’identification des électeurs doivent se derouler dans les territoires de Kwamouth, Ruthuru et Masisi.
« Monsieur Kadima dit que nous avons 43 millions 941 électeurs et que dans ce total il n’existe pas une partie de l’électorat de deux provinces Maï-Ndombe et Nord-Kivu. Mon parti et moi nous ne sommes pas disposés à aller aux élections avec l’option de la balkanisation du pays. Nous voulons que l’enrôlement se fasse dans les trois territoires concernés. Je crois que l’Eglise catholique peut nous y aider parce que même dans les parties contrôlées par les rebelles, les institutions de l’Eglise pourront nous permettre d’assurer la surveillance de l’enrôlement pour que les élections se fassent », a-t-il conclu.
Vendredi dernier, Denis Kadima avait reçu les opposants Martin Fayulu, Augustin Matata Ponyo, Delly Sesanga et le représentant de Moïse Katumbi. Après échange, ils étaient tombés d’accord sur l’affichage des listes des électeurs enregistrés. Mais en ce qui concerne un nouvel audit du fichier électoral, Denis Kadima avait promis de saisir la plénière de la Commission Électorale Nationale Indépendante.