Dans le cadre du désengagement de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la Stabilisation en république démocratique du Congo (MONUSCO), la première ministre Judith Suminwa Tuluka et la cheffe de la mission onusienne ont co-présidé la cérémonie officielle de fermeture du bureau de la MONUSCO, ce mardi 25 juin 2024 à Bukavu, chef-lieu de la province du Sud-Kivu.
Prenant la parole, le Vice-premier ministre, ministre de l’intérieur a affirmé que cette cérémonie marque la fin de la première phase du processus de désengagement de la MONUSCO. Pour Jacquemain Shabani, le retrait de la mission onusienne n’est pas la fin du système des nations unies en République Démocratique du Congo.
« La cérémonie mémorable qui nous réunit en ce jour trouve sa solennité en ce sens qu’il marque la fin de la première phase du processus de désengagement de la MONUSCO. En clair, en suivant la Résolution 2717 du Conseil de sécurité, nous consacrons la fin de la Mission Onusienne dans la Province du Sud-Kivu. En effet, le départ progressif de la MONUSCO n’est pas une décision unilatérale du gouvernement mais plutôt le fruit d’une négociation et un processus conjoint de travail, effectué dans la sérénité, cela à la demande du gouvernement congolais. Le retrait de la Monusco n’est pas la fin du système des nations unies en RDC. Les agences, fonds et programmes du système des Nations unies restent les partenaires privilégiés du gouvernement« , a dit Jacquemain Shabani.
Pour sa part, Bintou Keita a rappelé qu’après son départ, l’ONU continuera à oeuvrer en faveur du peuple congolais à travers ses agences. La cheffe de la mission onusienne ajoute que ce retrait marque le retour de l’autorité de l’État notamment dans la protection des civils.
»Le départ de la MONUSCO du Sud-Kivu ne signifie pas celui des Nations unies. Les agences, fonds et programmes de l’ONU continueront à œuvrer au profit de la population congolaise, selon leurs mandats respectifs. Avec le départ de la mission du Sud-Kivu, le gouvernement assume pleinement ses fonctions régaliennes, notamment en matière de protection des civils et de restauration de son autorité », a t-elle dit.
Il sied de noter que cette fermeture des bureaux a été convenue avec le gouvernement de la République. Ce retrait du Sud-Kivu, marque ainsi la fin de la première phase de son désengagement du pays. À partir du 1er juillet 2024, une équipe résiduelle de trente (34), civils restera au Sud-Kivu pour aider les agences, fonds et programmes des Nations Unies à maintenir les réseaux d’alerte communautaire, la protection des enfants et le dialogue avec les communautés.