La cour militaire de Kinshasa/Gombe a, ce jeudi 08 août, rendu son arrêt dans l’affaire Corneille Nanga, chef de la coalition Alliance Fleuve Congo (AFC), et ses complices au ministère public. Dans sa décision, cette juridiction a condamné l’ancien président de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI)et consorts à la peine de mort.
Suite à ce verdict, le ministre de la Justice et garde des sceaux, envisage de lancer des mandats d’arrêt international contre l’ancien patron de la CENI et certains de ses complices. Constant Mutamba Tungunga affirme que le gouvernement congolais va coopérer avec d’autres états partenaires pour arriver à l’extradition des condamnés.
« Au bout du compte, nous veillerons à l’application stricte de toutes les peines arrêtées par la Cour militaire de la Gombe. Pour ceux qui se retrouvent en fuite, notamment M. Corneille Nangaa et ses affidés, nous allons lancer des mandats d’arrêt international pour les appréhender. Nous coopérerons avec certains pays avec lesquels nous avons des accords de coopération judiciaire afin que, partout où ils se trouvent, puisque désormais condamnés par la justice, qu’ils soient appréhendés, arrêtés et extradés immédiatement en RDC pour purger leurs peines », a-t-il déclaré.
Poursuivant, Constant Mutamba indique que l’état congolais va prendre des mesures parvenir à la confiscation des biens des condamnés conformément aux arrêts rendus et ces derniers seront intégrés dans le patrimoine de l’État congolais.
Il sied de noter que plusieurs griefs sont retenus à charge de Nangaa Yobeluo et ses complices. Ils sont notamment poursuivis pour crimes de guerre, participation à un mouvement insurrectionnel, bombardements, torture ou traitement inhumain par le fait d’attaquer des habitants qui ne sont pas des objectifs militaires.