Le ministre d’État en charge de la justice et garde sceaux de la République Démocratique du Congo (RDC), a annoncé ce samedi 16 novembre, la suppression du Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM). C’était lors de la clôture des États généraux de la justice, qui a eu lieu au Palais du Peuple.
Dans son allocution, Constant Mutamba a indiqué que cette décision fait suite aux nombreuses recommandations formulées par les participants. En sus, il a fait savoir que le CSM sera remplacé par le conseil supérieur de la justice.
« La recommandation concernant le Conseil Supérieur de la Magistrature, la majorité des participants à ces assises des États généraux a opté clairement pour la sa supression. Et a opté pour la création du Conseil Supérieur de la Justice. Ce dernier va intégrer tous les acteurs de la justice parce que la justice ce n’est pas la magistrature monsieur le président. Les avocats, les greffiers, les huissiers, la société civile et même d’autres acteurs ont réclamé désormais de faire partir du conseil supérieur de la justice« , a t-il dit.
Par ailleurs, il a fait savoir que celà va donc nécessité de toucher à certains textes. Il s’agit notamment de la loi fondamentale de notre République en son article 152.
En outre, Constant Mutamba regrette le fait qu’à cause de la non spécialisation des magistrats de parquet sur les questions financières, les détourneurs des deniers publics soient entrain de « se la coule en douce et font même des déclarations sur les médias et réseaux sociaux ».
Il sied de rappeler que ces assises se sont ouvert le 06 novembre dernier sous le thème : »Pourquoi la justice congolaise est-elle qualifiée de malade ? Quelle thérapie face à cette maladie ? ». C’était une occasion pour les acteurs du secteur judiciaire, de la magistrature, des experts nationaux et internationaux, des activistes des droits de l’homme et des universitaires venus de divers horizons de réaliser une autopsie réelle sur l’état de santé de la justice congolaise.