Au tour d’une table ronde organisée ce jeudi 19 décembre, par l’Université Officielle de Mbujimayi (UOM), dans l’auditoire Séverin Uwonda, situé dans les cliniques universitaires de Mbujimayi, l’assistance composée notamment d’éminents professeurs a réfléchi sur la thématique : « Maintenir, Réviser ou changer ? Regards croisés sur la Constitution Congolaise de 2006 ».
Dans son discours introductif, le recteur Abbé Apollinaire Cibaka Cikongo a fait savoir que l’UOM prend part à ce débat sur le changement de la Constitution, dans l’objectif de pouvoir l’élever en le libérant de l’aveuglement et de l’ignorance.
« L’Université Officielle de Mbujimayi a la joie de nous réunir aujourd’hui, pour s’acquitter de son devoir d’intervenir dans tout débat social en vertu de son pouvoir d’arbitrage scientifique consacré par son devoir naturel d’objectivité (…) Sur une table ronde qui réunit les professeurs Dieudonné Kaluba Dibwa, Valérie Kabiena Kuluila, Peter Ngala Ntumba et Joseph Kanyiki, notre jeune université veut prendre part à ce débat non pas pour en rajouter à une certaine confusion mais pour répondre à une seul raison, élevé ce débat social d’une part, en le libérant de l’aveuglement et de l’ignorance et de la toxicité des patients politiques, idéologique où identitaires et d’autre part, en éclairant des principaux termes techniques avec une objectivité intellectuelle qui permet à chacun de prendre position dans le respect de la vérité de fait et des intérêts supérieurs de la nation« , a t-il dit.
Intervenant lors de cette table ronde, le professeur Dieudonné Kaluba Dibwa a brossé l’auditoire sur : « La constitution de 2006 face à la persistance des pratiques politiques ancestrales et aux défis historiques de la nation ».
L’orateur a, dans son speech, soutenu l’idée de changer la Constitution afin d’avoir une nouvelle qui ressemble aux réalités du peuple congolais.
« Oui, il faut changer la Constitution, parce qu’une Constitution pour qu’elle soit respectée par tous, elle doit être le fruit d’une croyance commune. Est-ce que nous croyons tous en cette Constitution, quel est le modèle que cette Constitution instaure pour toutes les composantes préexistantes à l’État Congolais actuel puisse se retrouver là dedans. C’est peut être l’occasion d’approfondir la recherche, de trouver un modèle qui nous ressemble, qui puisse prendre en charge la photographie que je viens de vous décrire et qui nous permet d’avoir une Constitution qui ne sera pas contestée parce qu’elle ressemble au peuple auquel elle est destinée », a t-il indiqué.
Pour sa part, le professeur Valérie Kabiena Kuluila, a dans son exposé intitulé : « Inflation Constitutionnelle et crise de citoyenneté patriotique au Congo-Zaire », opté pour le changement de la Constitution, car selon lui : « Toutes les Constitutions que nous avons connues sont bonnes mais, elles charrient la crise de citoyenneté. Tous les acteurs de ces Constitutions, au lieu de briller par le nationalisme et le patriotisme, ils ont brillé par le « non patriotisme ». Voilà la maladie que nous donne nos Constitutions« , a t-il dit.
Il sied de noter que deux autres conférenciers ont également partagé leurs réflexions lors de cette table ronde. Il s’agit du professeur Peter Ngala Ntumba qui a présenté un exposé intitulé : « La Constitution congolaise face aux intrigues politiques : plaidoyer pour la refondation de la décentralisation territoriale ». Le professeur Joseph-Robert Kanyiki a p « Révision constitutionnelle et nationalité inclusive au Congo-Kinshasa ».