Accompagné de la première dame, le président de la République Démocratique du Congo (RDC), a, ce lundi 31 mars, donné le coup d’envoi des travaux de la table ronde pour l’appropriation du Genocide pour des gains économiques (GENOCOST). C’était au cours d’une cérémonie organisée au centre culturel international de l’Afrique Centrale, à Kinshasa.
Dans son intervention, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo a appelé le peuple congolais à s’approprier ce génocide oublié. Le Chef de l’État a profité de l’occasion pour annoncer la mise en place d’un groupe d’experts chargés « d’évaluer de manière rigoureuse et systématique les préjudices subis et les pertes humaines liées aux crimes de masse ». Il sera question des crimes relevant du genocide perpétré pour des gains économiques.
Pour les responsables de la Commission Inter institutionnelle d’Aide aux Victimes et de soutien aux Réformes (CIA-VAR) et le Fonds National pour les Réparations des Victimes (FONAREV), co-organisateurs de cette table ronde, l’objectif de ces assises est de : présenter un programme d’insertion dans les programmes scolaires et universitaires, les
programmes des médias et le langage commun d’un discours de prise de conscience collective et de perpétuation des connaissances disponibles sur l’histoire des exactions perpétrées en RDC depuis 1993 en vue de promouvoir une culture de la paix.
Il sied de noter qu’avec 10 millions de morts et 6 millions de déplacés internes ; 27 millions de personnes en situation critique dont les femmes et enfants ainsi qu’un décompte de 200 fosses communes disséminées à travers le grand Kivu, la RDC vit, depuis 30 ans, un génocide économique dont on parle très peu.