Le Réseau des Radios Associatives et Télévision de Proximité du Kasai oriental (RATEPROKA), avec l’appui du Centre Carter sous financement du UKAID, a organisé, ce mardi 15 juillet, un forum à l’intention des femmes et jeunes filles de la ville de Mbujimayi. Cette manifestation avait pour thème : « Femmes Leaders : Gouvernance inclusive pour un développement durable ».
Dans son mot d’ouverture, le Président du Conseil d’administration de RATEPROKA, a indiqué que ce forum rêvet un caractère important au vu de la lutte de l’ASBL pour une gouvernance inclusive et équitable. Pour Isaac Lambert Mbuyi Kana, ce moment d’échanges est une opportunité de partager les bonnes pratiques et formuler des recommandations concrètes pour faire avancer la place de la femme dans la gouvernance locale.
Autour du sujet principal, trois sous thèmes ont été développés par les intervenantes du jour.
Députée provincial élu de Mbujimayi, Eugène Tshilanda a entretenu l’assistance sur : « Image des femmes politiques et perception de la communauté face à la promotion du genre ».
Pour elle, la femme a les mêmes capacités que l’homme, car elle peut intervenir dans toutes les instances de prise des décision.
« Tout a déjà changé, cette fois la femme est appelée à travailler, prendre des décisions et parle dans n’importe quel rassemblement. Elle a le droit de prendre de décisions dans les grandes réunions. La mauvaise perception de la femme dans notre société doit changer à travers l’information », a précisé Eugénie Tshilanda.

Parlant des « Perspectives genre et relation inter générationnelle des femmes pour une gouvernance locale et inclusive », Gertrude Ndaya a insisté sur la participation de la femme à la gestion de la chose publique, malgré différents freins notamment les traditions.
« (…) Nous avons présenté les liens intergénérationnels qui doivent exister entre les femmes pour qu’elles puissent participer à la gouvernance locale. Nous avons remarqué que les femmes sont faiblement représentées dans les institutions de prise de décision. Il y a aussi la persistance des pesanteurs traditionnelles qui les bloque. Ceci ne permet pas l’épanouissement de la femme« , a fait savoir l’activiste de droits des femmes et présidente de CEFIDE.

« Entrepreneuriat et leadership des femmes; apport dans la gouvernance sociale et économique au niveau local », est le sous thème qui a été exploité par Esther Ndalafina. L’intervenante, encourageant les femmes qui se mettent à l’entrepreneuriat, les a appelé à le faire dans les normes en sortant de l’informel.
« Nous avons encouragé les femmes qui entreprennent. Et ce qu’elles font, qu’elles le fassent dans le respect des normes. Elles sont plus dans le secteur informel. Pour qu’elles soient libres, il faut qu’elles aient des documents nécessaires et paient les taxes. En outre, ces femmes restent butées à un grand défis d’accès au financement« , a-t-elle fait savoir.

Il convient de noter que cette activité, organisée dans le but d’accroître le leadership des femmes dans la gouvernance sociale et économique à l’échelle locale, a réuni, dans la salle Prof Tshiam, 150 femmes et jeunes filles venues de différents horizons.