Le Gouvernement de la République Démocratique du Congo (RDC) a réaffirmé, ce lundi 15 septembre, sa détermination à défendre la justice et à protéger les victimes des violences commises dans l’Est du pays. Le ministre d’état, ministre de la Justice et garde des sceaux a annoncé que les actes judiciaires et juridiques posés par le mouvement armé AFC/M23 sont déclarés « nuls ».
Guillaume Ngefa accuse ce mouvement rebelle soutenu par le Rwanda de vouloir se donner une légitimité en dépit des crimes graves commis.
« C’est dans ce cadre que le gouvernement a décidé de prendre une ordonnance déclarant nulle et de nul fait tous les actes judiciaires et juridiques posés par le groupe armé l’AFC/M23 dont l’objectif manifeste est de s’accorder une amnistie pour des crimes graves », a-t-il précisé.
Le ministre de la Justice a aussi dénoncé les exactions des groupes armés et les violations persistantes des droits humains et du droit international humanitaire.
« Le gouvernement continue d’assurer le monitoring de toutes les violations graves des droits de l’homme et du droit international humanitaire qui continuent d’être perpétrées par les forces d’occupation qui ont installé une véritable gouvernance par crime », a-t-il affirmé.
Guillaume Ngefa a souligné que l’action du Gouvernement reste guidée par le respect des droits des victimes et la recherche de la paix.
« Notre engagement pour la justice et la solidarité en faveur des victimes reste un pilier y compris dans le processus de discussion en cours pour le retour à la paix », a-t-il conclu.
Par ailleurs, la patron de la justice a rappelé l’urgence d’une reconnaissance internationale des crimes commis en RDC. À l’en croire, reconnaître les génocides congolais, c’est honorer les victimes et affirmer que l’impunité ne sera jamais tolérée.