Le Président de la République Démocratique du Congo a appelé la communauté internationale à reconnaître les génocides commis en RDC, lors d’une conférence consacrée au plaidoyer pour la mémoire et la justice des victimes, tenue lundi 22 septembre à New York aux États-Unis d’Amérique. L’événement, était placé sous l’égide du Fonds national des réparations des victimes des violences sexuelles liées aux conflits et des victimes contre la paix et la sécurité de l’humanité (Fonarev).
Félix Antoine Tshisekedi a proposé trois axes majeurs pour structurer ce processus de reconnaissance et de justice.
« Le débat que nous proposons s’organise autour de trois axes très concrets. Le premier, c’est de cartographier les faits en République démocratique du Congo au cours des trente dernières années. Le second, il s’agit d’établir l’existence des génocides perpétrés sur notre sol à l’aune des critères reconnus par les droits de l’homme. Le troisième, c’est de mettre en place une architecture de justice transitionnelle adaptée à nos réalités, garantissant vérité, poursuite et réparation », a-t-il déclaré.
Le Président congolais a également détaillé ce qu’il qualifie de « mode opératoire rwandais », qu’il accuse de viser l’extermination des populations congolaises et l’occupation de leurs terres depuis trois décennies.
« Familles décimées, villages rayés de la carte, communautés déportées ou forcées à la disparition en raison de leur identité pour permettre l’implantation des populations étrangères qui héritent illégalement de leur terre, autorités traditionnelles réduites au silence absolu et remplacées par des lignées étrangères, entraînant une désarticulation identitaire, femmes et enfants brisés. Ces crimes planifiés et systématiques dans leur modus operandi relèvent pour certains actes de la logique et de l’intention génocidaire », a-t-il affirmé.
Il sied de noter qu’en portant ce plaidoyer à la tribune internationale, Félix Tshisekedi entend mobiliser les Nations unies et les partenaires internationaux autour de la nécessité d’établir la vérité historique, de reconnaître les crimes de masse et d’engager des mécanismes de réparation et de justice transitionnelle.

