Depuis New York où il séjourne depuis le dimanche 21 septembre pour prendre part à la 80ᵉ session de l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations Unies (ONU), le Président de la République démocratique du Congo (RDC) a, au cours d’un échange avec la presse, lundi 22 septembre, dit avoir appris comme tout le monde, la démission du président de l’Assemblée nationale Vital Kamerhe.
Félix Tshisekedi a assuré qu’il ne peut pas s’immiscer dans les affaires internes de la chambre basse du Parlement.
« J’ai appris comme vous, la démission du président de l’Assemblée nationale. Ce que je tiens à vous dire ce qu’il y a quelques jours j’avais reçu dans le cadre d’une réunion inter-institutionnelle, tous les chefs des corps de nos institutions. Le mot d’ordre était que la rentrée se fasse dans la sérénité, le calme. Ensuite chaque institution a son propre fonctionnement interne, une cuisine interne à chaque institution et les choses s’orientent selon ce que les institutions sont en train de faire. Je suis le garant de la stabilité de ces institutions mais ça ne me donne pas le droit d’aller m’immiscer dans ce qui se passe. Ils ont décidé de se désolidariser leur président, c’est leur cuisine interne mon rôle à moi est de voir les droits de tout le monde soient respectés et que la stabilité de l’institution soit sauvegardée, c’est ce qui m’importe », a-t-il dit.
À la question de savoir s’il demeure allié à Vital Kamerhe après sa démission, Félix Tshisekedi a affirmé que rien n’empêche cela.
« Bien sûr, en tout cas sauf si maintenant Monsieur Vital Kamerhe en decide autrement. Mais je ne vois pas pourquoi parce que je ne suis pas à la base de sa démission. Je ne vois pas pourquoi il va me tourner le dos. Je n’y suis pour rien », a-t-il affirmé.
Vital Kamerhe a démissionné ce lundi 22 septembre alors qu’il était visé par une pétition. Les signataires reprochaient à l’ancien président de la chambre basse une gestion jugée opaque des fonds parlementaires, ainsi qu’un blocage du contrôle parlementaire. Ils l’accusaient également de ne pas s’aligner pleinement sur les priorités du pouvoir en place.

