Le président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, a instruit les membres du gouvernement d’engager une réflexion commune en vue d’intégrer les narratifs liés à la reconnaissance des génocides congolais dans le système éducatif national. Cette orientation a été donnée lors de la 61ᵉ réunion du Conseil des ministres tenue le vendredi 3 octobre.
Selon le compte rendu présenté par le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, les ministères concernés par le secteur de l’éducation ont été appelés à inscrire cette mémoire collective dans les programmes d’enseignement, de la maternelle à l’université.
« Afin de pérenniser ces narratifs, la ministre d’État chargée de l’Éducation nationale et de la Citoyenneté, le ministre d’État chargé de la Formation professionnelle, ainsi que la ministre de l’Enseignement supérieur, universitaire, de la Recherche scientifique et de l’Innovation technologique, sont appelés à engager une réflexion commune pour intégrer cette mémoire dans les systèmes éducatifs, de la maternelle à l’université. Il importe en effet que ces pages de notre histoire soient pleinement connues et transmises aux générations présentes et futures », a déclaré Patrick Muyaya.
Le gouvernement congolais entend également mobiliser les Nations unies et les partenaires internationaux autour de la nécessité d’établir la vérité historique, de reconnaître les crimes de masse et de mettre en place des mécanismes de justice transitionnelle et de réparation.
Lors de son discours à la tribune des Nations unies, le 23 septembre dernier, le président Félix Tshisekedi avait déjà exhorté la communauté internationale à reconnaître les génocides commis sur le sol congolais, insistant sur le devoir de mémoire et la quête de justice pour les victimes.

