Le mouvement citoyen Lutte pour le Changement (LUCHA) appelle à la tenue d’un dialogue national inclusif afin de trouver une issue durable à la crise politique et sécuritaire que traverse la République démocratique du Congo (RDC). Dans un communiqué publié ce jeudi 16 octobre 2025, la LUCHA estime que le chaos actuel découle « à la fois de la gouvernance prédatrice et irresponsable du régime Tshisekedi et des velléités expansionnistes du Rwanda et du M23 ».
La LUCHA qui dit ne pas être concernée par les initiatives de Bruxelles et de Nairobi, rejette toute appartenance à une coalition politique.
« Toute concertation limitée, comme celle de Nairobi ou encore de Bruxelles, ne fera que retarder une solution durable La LUCHA n’a pris part à aucun conclave et n’est concernée par aucune résolution issue de ces initiatives. Elle n’appartient à aucune coalition politique née de ces démarches », précise le communiqué.
Le mouvement citoyen exprime également sa préoccupation face à l’occupation prolongée de vastes zones du Nord et du Sud-Kivu par des groupes armés.
« (…) Elle est source de souffrance extrême pour les populations locales et de menace réelle de balkanisation du pays. Ce statu quo, visiblement voulu et entretenu par Kinshasa et le M23-RDF, est dangereux et doit cesser », dénonce la LUCHA.
Face aux limites des actions militaires et diplomatiques, la LUCHA soutient l’idée d’un dialogue national inclusif, sous la médiation de la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO) et de l’Église du Christ au Congo (ECC), afin d’ouvrir « une voie de sortie durable à cette crise ». Par la même occasion, le mouvement citoyen fixe des conditions non négociables pour ce processus.
« Certaines lignes rouges ne sauraient être franchies : le départ de Tshisekedi en 2028, la restauration totale de l’intégrité territoriale et l’absence totale d’impunité pour les crimes graves », insiste la LUCHA.
Il sied de noter que cette sortie intervient au lendemain de la création, à Nairobi au Kenya, d’une coalition des opposants au régime de Félix Antoine Tshisekedi. Elle réunis notamment l’ancien président Joseph Kabila, Augustin Matata, José Makila, Kabange Numbi et Seth Kikuni.




