Les experts de santé basés dans la province du Kasaï Central se disent marginalisés au sein des instances sanitaire de la province et « appellent le gouverneur John Kabeya Shikayi à ne pas revenir sur les pas de ses prédécesseurs ». Dénonciation faite ce mardi 29 juin 2022 à Kananga par le vice-président de la corporation des experts de santé publique lors d’une interview lui accordée par CONGO-ACTU.NET.

Dominique Ilunga Masumbuku rappelle aux gouvernants que la faculté de médecine regorge cinq départements dont les sciences biomédicales et la santé publique. Ce doyen de la faculté de santé publique à l’université de Kananga(UNIKAN) s’interroge sur le privilège que bénéficie les médecins cliniciens dans la gestion des instances sanitaires en province au détriment des médecins préventifs.

 » La province nous néglige et est entrain de nous refouler en nous confisquant nos droits . Nous sommes là pour la prévention mais on ne se retrouve pas . Cette maladie ne se trouve qu’au Kasaï Central parceque à Lubumbashi et à Kinshasa, vous verrez un expert de la santé publique qui gère la zone de santé et autres instances ; il n’y a que chez nous où nous sommes marginalisés alors que nous venons tous d’une grande famille de la faculté de médecine. La faculté de médecine englobe cinq départements ; comment aujourd’hui, on ne tient compte des médecins cliniciens qui dominent« , s’est inquiété Ilunga Masumbuku.

Le vice-président de la corporation des experts en santé publique estime que le nouvel exécutif provincial répondra favorable à leur démarche lors des prochaines affectations dans le secteur sanitaire.

« Comme nous avions eu un gouvernement responsable, nous allons d’ici là rédemarrer nos activités. Nous sollicitons du gouverneur la prise en considération de cet état de choses. Qu’il nous écoute parceque les audiences ne sont pas faciles à obtenir, qu’on lui présente notre cahier des charges et que les gens sachent le rôle de la santé publique en province« , a ajouté le vice-président de la corporation des experts de santé publique.

Et de poursuivre : « Nous voulons avoir la chance d’obtenir une affectation collective comme ça se fait avec les médecins et les infirmiers parce que nous ne sommes pas dans une autre couche mais dans un domaine connu Même les étudiants qui font la santé publique ne savent pas où aller après avoir fini les études. Le ministère là n’est pas seulement réservé aux médecins, infirmiers et laborantins mais c’est un ministère de la santé publique et nous voyons la symbiose de toutes les activités spécifiques ayant pour but de sauver des vies« , a-t-il conclu.

Depuis plus d’une décennie, les experts en santé publique, ont entamé leur plaidoyer en province afin qu’ils soient reconnus,m. D’après le vice-président provincial de la Corporation des experts en santé publique, la « lutte a été gelée par l’instabilité politique »qui caractérise le Kasaï Central.

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