Christophe Lutundula Apala Pen’Apala, vice-premier ministre, ministre des affaires étrangères et coopération internationale a pris part ce mercredi 31 août au Conseil de Paix et de Sécurité de l’Union africaine.

Dans sa prise de parole, il a rappellé la recommandation du conseil de sécurité à la Commission de l’Union Africaine visant à soutenir les efforts internes et externes des pays voisins pour faire face à la résurgence de l’insécurité déclenchée par les activités des groupes armés, dont le mouvement terroriste M23.

Christophe Lutundula a également souligné qu’à l’heure actuelle, la situation sécuritaire n’a pas évolué dans la partie Est du pays, en dépit des positions prisés de la Commission de l’Union Africaine et du Conseil de Sécurité de l’ONU.

« (…) Depuis lors, la situation n’a guère évolué positivement, en dépit de recommandations de votre Conseil et des positions fermes prises par la Commission de l’Union Africaine et le Conseil de Sécurité des Nations Unies qui ont condamné unanimement la résurrection du M23 et ses attaques contre les positions des Forces Armées de la RDC, FARDC, et exigé son retrait sans conditions des localités congolaises occupées« , a lancé le patron de la diplomatie Congolaise.

À travers le VPM des affaires étrangères, la RDC dit apprécier l’implication active de l’UA, de la CAE, de la CEEAC et de la SADC dans la « solution de cette énième crise sécuritaire que lui imposent le M23 et ses parrains dans le seul but de freiner son développement et de piller ses fabuleuses richesses naturelles« .

Par ailleurs, la RDC soutient qu’un dialogue constructif et fructueux entre Kinshasa et Rwanda est tributaire d’un environnement approprié. Ceci implique ce qui suit :

  1. Le retrait immédiat et sans condition du M23 des localités occupées ;
  2. La cessation immédiate et sans condition des interventions militaires rwandaises sur le sol congolais et de son soutien au M23 ;
  3. Le retour des personnes déplacées à leurs domiciles ;
  4. Le déploiement rapide de la Force régionale Est-Africaine.

Parlant de « l’embargo injustifié » sur les armes qui frappe la RDC, VPM des affaires étrangères a appelé au soutien du continent pour obtenir la levée de cette mesure.

« Notre pays sollicite aussi le soutien de l’Afrique à sa requête de la levée par le Conseil de sécurité de l’ONU de l’embargo injuste qui le frappe en réalité sous le couvert de l’obligation de déclarer au Comité des sanctions ses achats d’armes et munitions. Est-il logique, en effet, d’imposer une telle contrainte à un État en guerre que l’on prétend soutenir sans l’affaiblir et lui priver des instruments de sa sécurité et de sa stabilité », a-t-il ajouté.

Après les manifestations anti-MONUSCO du mois dernier, Christophe Lutundula a, au nom du Chef de l’État, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo et du Gouvernement de la République, souligné « qu’il n’y a pas de crise entre la RDC et l’ONU ».

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