Dans un communiqué de presse ce vendredi 16 décembre, Justicia Asbl a réagi à la démission de Batubenga Ilunga de son poste de président du tribunal de commerce de Lubumbashi, province du Haut Katanga.
Cette Association Sans But Lucratif de promotion et de défense des droits de l’homme se dit peiné d’apprendre les révélations contenus dans la lettre du juge Batubenga adressée au chef de l’État, notamment sur les menaces reçues de la part du député, Peter Kazadi.
« Maître Peter Kazadi n’hésite pas d’interférer sans gêne et de manière extrêmement répétitive dans les affaires judiciaires, soit pour tirer des individus indus, soit pour assouvir son besoin naturel ou politique de nuisance. À titre illustratif, c’est uniquement pour faire sa volonté que la justice a récemment commis des scandales à savoir le juge Bangama au tribunal de commerce de Kinshasa Gombe, dans une procédure gracieuse. Il a conféré à un acte d’une juridiction supérieure, en l’occurrence la cour d’appel devant le tribunal, au paiement des sommes d’argent qui ne sont pas reprises dans un arrêt ; ordonner l’arrestation d’un huissier et avoir même ordonné l’interdiction de huissier en depit du fait que c’est ce dernier qui a été victime des faits dénoncés » , peut-on lire dans ce document.
À cet effet, Justicia Asbl estime qu’il est des responsabilités du chef de l’État de mettre fin à la « théâtralisation politique de la justice ».
« Dans ces conditions, Justicia Asbl est d’avis qu’il est du rôle du chef de l’État de mettre fin à cette théâtralisation politique de la justice, en sactionnant les personnes dénoncées qui ne sont plus dignes de rester dans son entourage sans le risque de jeter un profond discrédit sur le régime qui doit agir contre les ennemis de la nation, et de ne plus se contenter des simples discours. Justicia Asbl espère que les autorités non concernées par les mauvaises pratiques judiciaire ainsi que les institutions internationales prendront toutes les dispositions pour la sécurité et la protection du juge ainsi que la famille pour ne pas le laisser exposer aux menaces proférées par le conseiller spécial du chef de l’État« , renchérit-elle.
Pour mémoire, le président du tribunal de commerce de Lubumbashi avait dans une correspondance adressée au président de la République, annoncé sa démission pour les fortes pressions et menaces de la par de Peter Kazadi, exigeant la condamnation de Moïse Katumbi.