À l’occasion de la célébration de la journée internationale des droits de la femme, le Docteur Denis Mukwege a, à travers un communiqué rendu public ce 08 mars, dénoncé la marginalisation des femmes qui continue jusqu’à ce jour en RDC.
Le prix Nobel de la paix 2018 qui note une régression dans le respect des droits des femmes, affirme que le 08 mars n’est pas un jour de fête. Selon lui, il s’agit bien plus « d’une journée de deuil ».
« En effet, en ce début de 21 ème siècle, les nombreuses jeunes filles sont toujours privées de leurs droits à l’éducation et sont mariées avant même d’être majeures, les normes sociales et légales discriminatoires et rétrogrades sont légion : À travail égal, les salaires restent illégaux, les femmes sont systématiquement sous-représenté dans les parlements, les gouvernements et les postes de direction, et un tiers continuent d’être victimes des violences. En RDC, la journée du 08 mars ne sera pas non plus une journée de fête. Il s’agit bien plus d’une journée de deuil et nous appelons les femmes à s’habiller en noir et à clamer en haut et fort que le temps est venu pour nos gouvernants de prendre leurs responsabilités », a-t-il déclaré.
Par la même occasion, Dénis Mukwege appelle les femmes à devenir les sentinelles de la jeunesse démocratie congolaise.
« Nous appelons aussi les femmes à s’organiser pour l’observation des élections à tous les niveaux et à devenir les sentinelles de la démocratie en genèse de la RDC. Le changement tant attendu dépend de tous, et les femmes, qui sont majoritaires dans la société, ont une occasion à ne pas manquer d’exprimer leur soif de paix, de Justice, de democratie, et de faire la différence pour le bien commun« , a-t-il poursuivi.
Il sied de rappeler que la journée internationale des droits de la femme est célébrée chaque 08 mars. Le thème retenu en RDC est :
« éducation numérique égalitaire pour l’autonomisation des femmes et des filles en RDC ».