Le président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo a assisté ce jeudi 09 Mars à une double audience solennelle consacrée à la rentrée judiciaire 2023-2024 et à la remise du rapport public de cette institution supérieure de contrôle des finances publiques pour les exercices 2020 et 2021.
Depuis sa création en 1987, la Cour des comptes de la République Démocratique du Congo (RDC) n’a jamais organisé de rentrée judiciaire. À cet effet, le procureur général a consacré sa mercuriale à la présentation de cette haute institution, sa mission, son organisation et son apport au développement du pays.
Salomon Tudieshe a rappelé que la préoccupation de soumettre la gestion des finances et des biens publics à une cour des comptes remonte à l’époque du Congo-belge. L’article 13 de la charte coloniale confiait le contrôle des finances de la colonie du Congo belge à la Cour de comptes de la métropole.
« L’Histoire retiendra que la Cour des comptes de la République Démocratique du Congo a été réhabilitée, en tant qu’institution et dans l’accomplissement de sa mission, sous votre premier mandat comme Président de la République », a-t-il indiqué.
Il a, par ailleurs, remercié Felix Tshisekedi pour ses ordonnances du 22 juin 2022 par lesquelles le Chef de l’Etat a renouvelé le personnel de la Cour des comptes et doté cette Institution de toutes structures nécessaires à son fonctionnement optimal.
Pour sa part, le premier président de la Cour des Comptes a basé son exposé sur « La répression des fautes de gestion : Moyen efficace de lutte contre la corruption en République Démocratique du Congo. »
« Cette leçon publique est partie du postulat que les fautes de gestion susceptibles d’être commises par les ordonnateurs, les comptables publics, les contrôleurs budgétaires dans la gestion du budget de l’Etat, des provinces et des Entités territoriales décentralisées d’une part, et les responsables ou agents des entreprises publiques, des établissements ou organismes publics d’autre part, sont en réalité des réalisations en plein jour des actes de corruption qui se font la nuit, dans le noir, en cachette, à l’insu des oreilles et des yeux indiscrets, d’où la difficulté de leur capture« , a dit Jimmy Munganga Ngwaka.
Poursuivant, il a assuré que la cour est prête à accompagner le chef de l’État dans son combat acharné et déclaré contre la corruption et toutes les antivaleurs.
Toujours au cours de cette cérémonie, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo a reçu le rapport public de la Cour des comptes pour l’exercice 2020- 2021. Des exemplaires de ce même rapport ont été remis aux présidents des deux chambres du parlement ainsi qu’au premier ministre Jean Michel Sama Lukonde .