L’abbé Justin Mpoyi de la paroisse verbe divin est l’auteur d’un livre intitulé « Et qui est ton prochain ».
Dans une interview accordée à CONGO-ACTU.NET, le responsable de la paroisse Verbe Divin dit avoir écrit ce livre dans le but d’interpeller le peuple congolais à considérer l’autre comme soi même.
Abbé Justin Mpoyi pourriez-vous nous parler de l’ouvrage dont vous êtes auteur ?
Le livre que je viens de publier il y a quelques jours est intitulé « Et qui est mon prochain ? « . C’est une étude narrative de Luc 10-25-37 qui cadre avec mon domaine de recherche. Ce texte ne revient pas chez d’autres évangélistes, c’est une priorité de la parabole du samaritain. Au regard de la situation existentielle, je me suis demandé si réellement le monde se pose la question de savoir qui est mon prochain ? Aujourd’hui nous pleurons, nous nous inquiétons de la souffrance qui caractérise l’humanité en général et le peuple congolais en particulier; nous avons l’impression que la joie se restreint qu’à une catégorie des personnes et les autres on dirait ils sont créés pour galérer. Je me suis dit est-ce ceux-là qui semble être dans une situation d’opulence, stable financièrement se demande qui est l’autre?, qui est à ma gauche ?, qui est à ma droite? avec qui je suis appelé à transformer le monde. Voilà pourquoi j’ai écrit ce livre en 3 points principaux notamment les préalables de l’étude selon Saint-Luc, le schéma cunéaire et la contextuatilisation.
Est-il votre premier ouvrage ?
Pas du tout, j’ai déjà écrit quelques livres. Il s’agit du livre intitulé « l’image de la femme », pour montrer que la femme n’a pas été créée pour être minimiser. Ce livre a été complété par le reçu de Mathieu qui analyse la parobole de la femme cananaéenne pour redorer l’image de la femme. J’ai déjà également écrit l’article sur la formation des séminaristes en général et la formation des prêtres en particulier, ainsi que l’église catholique face à la situation politique de la République Démocratique du Congo (RDC).
Qu’est-ce qui justifie le choix de ce titre ?
J’ai choisi ce titre en considérant la situation de mon époque, je ne suis pas de nature à croire que le bonheur c’est chez les autres. Je me pose la question en me référant au contexte social et du point de vue politique. Les gens pour qui nous votons oublient l’autre qui a fait à ce que l’on occupe tel poste au niveau national, on oublie les perpétuels enfants. Donc, ils doivent se mettre en pièces pour crier, danser et mériter en retour peut être 1000fc, 10. 000fc, alors que après demain la personne va souffrir. Au départ c’était une bonne expression, un bon discours appelant la population à l’elire.
Quel message clé voulez-vous transmettre à la population à travers cet ouvrage ?
Le message clé que je désire transmettre est que l’on prenne l’autre comme soi-même. Accepter l’autre ce n’est pas lui donner le poisson pour arrêter sa fin aujourd’hui, mais le trouver comme une personne dotée d’une dignité inaliénable. Quand on est en face d’une personne, on doit respecter tous ses droits et devoirs. Ce n’est pas pour dire que quand on occupe un poste, on doit considérer l’autre pour un vaut rien, on doit se poser cette question, « Qui est mon prochain? « et entreprendre une démarche de collaboration.
En sortant cet ouvrage, avez-vous un public cible en particulier ?
Pour être précis ce livre s’intéresse aux gens du domaine d’exégénese. J’ai pensé aux prêtres et aux séminaristes parce qu’il est écrit en grande partie en grec. Quand quelqu’un qui n’est pas du domaine ouvre ce livre et tombe sur la page intégralement écrite en grec, il va peut être se décourager, pour les gens du domaine, les séminaristes et les philosophes quand ils seront devant ce livre, ils trouveront de l’intérêt. Pour le public en général, le troisième chapitre leur ai utile, ils peuvent lire et comprendre qui est l’autre parce-que ce chapitre est écrit en français. C’est aussi une analyse des récits bibliques, donc quelq’un qui veut analyser un récit peu se référer à ce livre.
Un dernier message ?
Les dernières phrases de cet ouvrage stipule que nous ne prétendons pas avoir présenté un travail parfait ou exhaustif, mais quelques lignes nous ont aidé tant soit peu à lire et relire pour la vie éternelle. Donc je reste ouvert à toutes les remarques de mes lecteurs.
Il sied de noter que le vernissage de ce livre de plus de 143 pages sorti aux éditions Harmattan aura lieu au mois d’Août prochain.