Le troisième colloque interdisciplinaire de Ngandajika s’est poursuivi ce vendredi 27 octobre 2023. Ces assises se tiennent dans le centre culturel Monseigneur Tharcisse Tshibangu Tshishiku situé dans la concession du projet Ditunga. Comme pour la première journée, six (6) orateurs se sont adressés à l’assistance, constituée de diverses personnalités du monde scientifique.

Pour cette édition, le thème retenu est « La culture de la mort face à la culture de la vie en Afrique noire. État des lieux et perspectives d’avenir ».

Après l’exposé du Professeur Abbé Richard Kitengie Muembo sur « La nouvelle éthique mondiale et la culture de la mort. Histoire, concepts, idéologies et stratégies« , le professeur Abbé Pierre Ilunga Kala a abordé « la question africaine de la démographie. Mythes, réalités et responsabilités ». L’orateur a indiqué que la géopolitique est plus que jamais liée aux évolutions démographiques, car elles participent à la redistribution des cartes entre les puissances mondiales.

« La géopolitique de la démographie est indissociable aujourd’hui des évolutions démographiques tant que celles-ci affectent directement les grandes puissances mondiales et redistribuent drastiquement les cartes en matière de soft power. Les États-Unis, la chine, l’Inde et la Russie sont des puissances à l’échelle mondiale, en considération simplement de leur démographie« , a-t-il expliqué.

« Le phénomène des enfants abandonnés dans une Afrique assoiffée de fécondité. Propositions chrétiennes pour une paternité et une maternité responsable », est le thème exploité par le professeur Abbé Sylvain Nkongolo Lupwishi. Dans son speech, il a donné les conséquences qu’endure un enfant abandonné. Il s’agit des blessures émotionnelles profondes, la peur de la solitude et du rejet, le traumatisme, le sentiment d’être indigne d’affection et de l’isolement.

Poursuivant sa communication, l’Abbé Sylvain Nkongolo a également donné les propositions suivantes pour lutter contre l’abandon des enfants :

  • La mise en place des garderies ;
  • L’assistance sociale aux familles ;
  • Création des centres de formation des filles mères ;
  • Le service de planning familial ;
  • Le centre d’hébergement des enfants dans le besoin.

Dans la foulée, le Docteur Jacques Aimé Bazeboso, a, à son tour, parlé de « la culture de la vie face à la culture de la mort. La réponse de le Fédération Africaine de l’Action Familiale (FAAF)« .

L’orateur, citant la catéchèse du Pape Benoît XVI dénommée : La vérité dans l’amour, a indiqué que « l’homme souffre de la solitude vis-à-vis des autres et de Dieu. Souvent, même la pauvreté matérielle provient de l’isolement. Le développement des peuples nécessite que tous nous reconnaissons que nous formons une seule famille impérative de solidarité. Dieu lui-même veut nous associer au modèle de communion qu’est la sainte Trinité ».

Aussi alignés comme orateurs, le Professeur Abbé Alphonse Ndiata Kalala et l’Abbé Raphaël Bukasa Mbaya ont brossé l’assistance sur « La République, la vie et la mort. La considération chrétienne sur la pratique de la politique en Afrique postcoloniale » et « De la célébration de la fécondité en Gn 1, 26-28 au relativisme sexuel. L’Afrique entre la vie et la mort« .

Il sied de noter que Apollinaire Cibaka Cikongo, Abbé Recteur de l’Université Officielle de Mbujimayi (UOM), prend part à ces assises de trois (3) jours qui vont se clôturer ce samedi 28 octobre 2023.

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