Les rideaux sont tombés ce samedi 28 octobre sur le troisième colloque interdisciplinaire de Ngandajika, dans la province de Lomami. C’est l’administrateur du territoire qui a présidé la cérémonie de clôture, dans la salle du centre culturel Monseigneur Tharcisse Tshibangu Tshishiku, situé dans la concession du projet Ditunga.

D’entrée de jeu, la coordonnatrice du projet Ditunga a, dans son discours, remercié les différents conférenciers pour leur disponibilité et les participants pour leur dévouement. Samy Ntumba Mutombo a, en cette journée qui marque le dix septième (17è) anniversaire du projet Ditunga, confié l’avenir et la prospérité de cette grande œuvre à Dieu.

« Le défi était grand, mais ensemble nous l’avons relevé. Nous en sommes tous heureux. C’est pourquoi je rends grâce à Dieu pour sa providence. Dans cette optique, projet Ditunga n’est rien d’autre qu’une communauté des serviteurs de la vie dans le domaine de la souveraineté alimentaire, de la protection de l’environnement, de la scolarisation, de la promotion intégrale de la femme, de l’accompagnement des personnes abandonnées et de la religion. Nous voulons rendre grâce à Dieu pour tous les biens qu’il nous a permis de faire pendant ces 17ans ainsi que toutes les personnes et institutions qui ont contribué. » a-t-il fait savoir.

Bien avant cette étape, six (6) conférenciers ont tour à tour défilé du haut de la tribune pour passer leurs communications. Parmi eux, figurait le Professeur Abbé Apollinaire Cibaka Cikongo. Le recteur de l’Université Officielle de Mbujimayi (UOM) a ainsi abordé le thème suivant : « Aimer, comprendre et cultiver son corps d’homme. Un décalogue pour une culture de la vie en Afrique noire« .

Dans son intervention, l’orateur a examiné la culture de la vie dans l’Afrique noire à partir de certaines données « objectives et études scientifiques en prenant en compte les situations vécues dans d’autres ensembles culturels ».

Parlant de « l’Afrique noire, les autres et la vie », Abbé Apollinaire Cibaka Cikongo, reprenant des informations tirées d’un article publié en septembre 2023 par le journal catholique Zenith, sur le suicide démographique en Espagne, a relevé l’urgence pour ce pays de faire deux cent soixante dix mille (270.000) naissances supplémentaires chaque année. L’objectif est d’ajuster le taux de régénération de sa population.

« (…) En effet, avec une espérance de vie de 83 ans, un taux de fécondité de 1,19 enfants par femme, le taux minimal de régénération est de 2,10, un taux de natalité de 7 naissances pour 1000 femmes, un taux d’avortement de 239 pour 1000 naissances et une moyenne d’âge de 45 ans, l’Espagne est un pays dont le taux de vieillessement est de 133,5 %, autrement dit, on compte 133 personnes âgées de plus de 64 ans pour 100 personnes de moins de 16 ans », a fait savoir le conférencier.

Professeur Abbé Apollinaire Cibaka Cikongo a, pour se faire, donné dix (10) facteurs qui expliquent le drame espagnol qui met certaines nations sur la pente de l’extinction. Il s’agit de l’industrialisation sauvage et une urbanisation agressive; des injustices économiques; la banalisation de l’accès au moyen de contraception ainsi que la légalisation de l’euthanasie et de l’avortement, la chosification et l’industrialisation du mystère de la procréation humaine, la destruction de la famille traditionnelle, le féminisme qui voit dans la maternité la cause principale du machisme, la dictature culturelle et psychologique de la famille à enfant unique, la considération de la naissance des êtres humains comme un fait immoral et enfin la culture matérialiste.

De son côté, le Professeur à l’Université Officielle de Mbujimayi, Docteur Célestin Kadima Lufuluabo a décortiqué un sujet qui a porté sur « l’infertilité masculine dans la région du Kasayi. Problèmes traditionnels et solutions médicales ».

Selon le conférencier, l’infertilité touche 15 % de la population mondiale et les infections sont les principales causes de cet anomalie car, elles diminuent la mobilité des spermatozoïdes. Parmi les solutions, l’orateur propose la consommation de la tomate. Il affirme qu’elle améliore les paramètres spermatiques.

« Nous avons présenté le chemin thérapeutique et parmi les médicaments qui doivent accompagner les antibiotiques, il y a un groupe des médicaments qu’on appelle anti occident. Nous avons jugé très utile le rôle que joue le lycopène qui se trouve dans le tomate. C’est très puissant et ça améliore les paramètres spermatiques, et par ricochet, la fertilité chez l’homme. Nous avons ainsi fait éviter à la population de recourir aux médicaments qui coûtent trop cher« , a-t-il indiqué .

Par ailleurs, les résolutions et recommandations du colloque ont été adoptées.


Cette troisième édition avait pour thème : « La culture de la mort face à la culture de la vie en Afrique noire. État des lieux et perspectives d’avenir ».

Il sied de noter que le quatrième colloque interdisciplinaire de Ngandajika se tiendra du 25 au 27 octobre 2024. Et le thème retenu est : « Être noir, les problèmes, ses implications et son avenir ».

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