La clôture de l’atelier en islamologie est intervenue ce mercredi 01 novembre. Cette activité qui a eu pour cadre la salle moderne du SENAREC, a été organisée dans cadre de la collaboration entre l’Université Officielle de Mbujimayi (UOM) et Domuni Universitas, à l’Institut Dominicain d’Études Orientales du Caire (Egypte).

Jean Druel, frère dominicain, chercheur en étude arabe et l’un de facilitateur lors de cette atelier a indiqué qu’il a porté sur l’introduction à l’islamologie. Cette session de formation a permis de dispenser deux cours : « l’islam, croyance et pratique » et un autre sur « l’histoire de la langue arabe ».

Parlant du deuxième cours, le frère Jean Druel, a indiqué que le destin de la langue arabe est très lié à celui de l’islam.

« En faite le destin de la langue arabe est intimement liée au destin de l’islam. On connaît peu des choses finalement sur la langue arabe avant l’islam et le Coran. Et le premier grand texte qui nous est parvenu écrit en arabe c’est une langue dont on a pas beaucoup des traces, on en a mais très peu avant l’islam. Grâce à l’islam, l’arabe connait un développement spectaculaire à la fois géographique mais aussi interne. La langue évolue énormément, elle doit s’adapter à cette nouvelle réalité. Elle est utilisée dans les espaces géographiques et culturels très différent. Et donc le destin de la langue arabe est finalement très lié à celui de l’islam. On a essayé d’explorer les influences réciproques, comment l’islam influence la langue arabe et la façonnée« , a-t-il expliqué.

En tant que deuxième facilitateur, le père Emmanuel Pisani a affirmé que cette session de formation a permis d’apporter une information objective sans « préjugé »

« C’était une session particulière dans le sens où sur le cadre pédagogique elle était basée sur le dialogue, avec les étudiants et la parole du professeur expert en Islamologie. Nous avons apporté de l’information et de la formation objective sans préjuger et sans représentation préalable. Qu’est-ce que vraiment l’Islam ? Quels sont les différents courants? Comment les auteurs pensent?Nous avons apporté beaucoup d’importance aux questions et c’était très intéressant. On a apporté d’éclairages et parfois à une question nous répondons à deux puisqu’il y avait le frère Jean et moi« , a-t-il expliqué.

Abordant la question du terrorisme au sein de l’islam, le père Emmanuel Pisani a ajouté c’est un courant qui recourt à la violence. Pour lui, les musulmans sont eux-mêmes victimes du terrorisme.

« C’est une vraie question et un vrai problème, à l’époque contemporaine où il y avait des courants terroristes, des courants qui recourent à la violence c’est vrai ça existe. J’ai noté que les premières victimes de ce courant ne sont pas des chrétiens mais les musulmans. Ces terroristes ont une théologie tellement extrémiste et exclusive qu’ils considèrent que les musulmans pieux qui ne font pas de mal aux prochains, ceux qui se contente de faire leur prière tranquillement souvent ils sont considérés comme des tièdes, des faux musulmans. Et lorsque les terroristes sèment la terreur sans aucune distinction, les premières victimes se sont les musulmans eux même. C’est ça aussi la complexité du terrorisme islamiste« , a-t-il fait savoir.

Se confiant à notre micro, l’un des participants a exprimé sa satisfaction à l’issue de cet atelier « qui a été bénéfique ».

« Mes impressions sont très bonnes parce qu’on a pu apprendre comment se comporte l’islam parce qu’il s’est agi là de l’étudier pas en tant que religieux mais plutôt comme scientifique. C’est d’ailleurs cette scientificité de la chose qui fait qu’on puisse dissiper les malentendus, que l’on puisse engager un dialogue si les chrétiens, les musulmans peuvent aller dans un dialogue pour se comprendre mutuellement et voir dans quelle mesure il peut y avoir un rapprochement entre les deux extrêmes », a dit l’assistant Joël Kabengele.

Dans son adresse de clôture de cette formation, Professeur Abbé Apollinaire Cibaka Cikongo, Recteur de l’Université Officielle de Mbujimayi (UOM), a souligné que la pertinence et l’objectivité des contenus des enseignements dispensés résident dans la capacité de ceux-ci à produire un discours académique et scientifique sur l’islam, sans verser dans le prosélytisme ou l’autodéfense religieuse.

Il sied de noter que cette session de formation a été lancée le 30 octobre dernier. Le prochain rendez-vous aura lieu en janvier 2024. Cette fois, c’est l’histoire de l’islam qui sera exploité.

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