Suites aux événements tragiques survenus à la prison centrale de Makala, à Kinshasa dimanche dernier, l’opposant Moïse Katumbi appelle à la mise en place d’une commission d’enquête pouvant faire la lumière dans ce dossier.
Ce mardi 3 septembre, le président du parti politique Ensemble pour la République a sévèrement critiqué les conditions de détention des prisonniers de cette maison d’arrêt de Kinshasa. Il a notamment épinglé les maux qui rongent cette prison. Il s’agit des maladies, de la surpopulation ainsi que de la famine.
« L’indignation face à l’aveuglement des dirigeants est criante ! Depuis sa libération, Stanys Bujakera n’a cessé d’alerter courageusement sur les conditions inhumaines dans la prison de Makala. La surpopulation, la faim, la maladie, le manque total d’hygiène ont été dénoncés, images à l’appui. Mais les pouvoirs publics ont préféré ignoré ces avertissements. Le pire est finalement arrivé : plusieurs dizaines de prisonniers ont été abattus comme des animaux dans une barbarie insupportable« , a-t-il écrit.
Par ailleurs, Moïse Katumbi appelle à la mise en place d’une commission d’enquête à laquelle sera associée la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la Stabilisation du Congo (MONUSCO).
« Un vice-ministre a eu l’indécence d’annoncer deux morts. Il doit démissionner. Aujourd’hui, son supérieur évoque 129 victimes, dont 24 tués par balles, sans compter les viols et les blessés. Qui devons-nous réellement croire dans cette cacophonie de mensonges ? J’appelle à la mise en place d’une commission d’enquête sérieuse associant la MONUSCO et des représentant des ONG de droits de l’homme pour faire éclater toute la lumière sur ce massacre. Ce carnage aurait pu être évité si les dirigeants avaient écouté les conseils. Ils portent une part de responsabilité écrasante dans cette horrible tragédie ! », a-t-il conclu.
Il sied de rappeler que dans un compte rendu fait après la tenue d’une réunion de crise, le gouvernement congolais a dénombré 129 morts après la tentative de l’évasion qui a eu lieu à la prison centrale de Makala.