Dans un document ce mercredi 12 février 2025, le Gouvernement de la République Démocratique du Congo a condamné la violation « flagrante », par le Rwanda et ses supplétifs du M23, du cessez-le-feu décidé par le Sommet conjoint de la Communauté d’Afrique de l’Est et de la Communauté pour le développement de l’Afrique australe (EAC-SADC).
Kinshasa révèle que moins de 24h après l’annonce du cessez-le-feu, les forces armées rwandaises et leurs supplétifs du M23 ont bombardé des positions des Forces Armées de la République Démocratique du Congo, dans la localité Ndoluma, chefferie des Bamate, territoire de Lubero, dans la province du Nord-Kivu, faisant des victimes.
« (…) Ces attaques ont fait un bilan de 14 morts, dont des civils, et plusieurs blessés. Dans le même territoire, des positions tenues par les Forces Armées de la République Démocratique du Congo ont encore une fois été attaquées le 11 février 2025 dans les localités de Kanyambi, de Ndolama et de Tshulo« , lit-on dans ce communiqué.
Le gouvernement de la République, dans le but de « décourager cette attitude récidiviste », recommande notamment:
- La convocation urgente de la réunion des Chefs d’Etat-Major Général (EMG), décidée lors du sommet conjoint, en vue de mettre en place le mécanisme de suivi et de vérification;
- Une condamnation ferme et unanime de cette violation par la SADC et l’EAC, assortie de sanctions;
- La convocation d’une réunion d’urgence des instances de la SADC et de l’EAC pour évaluer la situation et tirer les conséquences de cette nouvel acte d’agression.
Par ailleurs, la RDC qui réaffirme son engagement à respecter les résolutions du Sommet conjoint EAC-SADC, rassure qu’il prend toutes les dispositions nécessaires pour assurer la protection de son intégrité et de sa souveraineté territoriales.
Il sied de noter que dans le territoire de Kalehe, en province du Sud-Kivu, plusieurs positions des Forces Armées de la République Démocratique du Congo dans les localités d’Thusi et de Munanira ont été attaquées dans la matinée du 11 février 2025 par les forces armées rwandaises et leurs supplétifs du M23.