Le Collectif des Personnalités Politiques de l’Opposition Congolaise Persécutées, s’adresse par une lettre, à la Communauté Internationale et à la Société civile. Il dénonce ce qu’il qualifie « d’injustice flagrante perpétrée par le gouvernement congolais ».
Ce bloc composé de plusieurs opposants congolais, estime que les actes commis par le pouvoir en place sont de nature à « fouler aux pieds les droits humains ».
« Nous, citoyens et membres de l’opposition politique, avons constitué un collectif afin de vous saisir sur l’injustice flagrante perpétrée par le gouvernement de la République Démocratique du Congo dont nous sommes les victimes. Ce régime, par des actes arbitraires, bafoue nos droits fondamentaux« , a-t-on lu, ce jeudi 07 mai, dans un document signé par Olivier Kamitatu Etsu.
Ce groupe ajoute que le refus par Kinshasa de renouveler les documents de migration des certaines personnalités, est une stratégie pour « museler » l’opposition.
« Le gouvernement congolais refuse de renouveler les passeports de plusieurs personnalités politiques dont nous faisons partie. Cette décision n’a aucune base légale. Elle vise à nous empêcher de circuler librement, et de porter nos voix sur la scène internationale. C’est une tentative claire de museler l’opposition, de briser notre résistance et de réduire au silence ceux qui dénoncent les abus du pouvoir, caractérisés notamment par la violation systématique des prescrits de notre Constitution« , ajoute la même source.
Par la même occasion, ces opposants appellent la communauté internationale à prendre des mesures contre les autorités congolaises responsables de cette situation.
« Nous demandons à la Communauté Internationale de faire pression pour la levée immédiate des restrictions sur le renouvellement de nos passeports, conformément aux traités internationaux et, à défaut d’exécution, de prendre des sanctions contre les officiels congolais responsables de cette persécution », conclut ce document.
Ces dénonciations interviennent alors que des poursuites sont engagées contre l’ancien président Joseph Kabila. Ce dernier est accusé d’être en complicité avec les rebelles de l’AFC/M23, qui opèrent dans la partie orientale de la République Démocratique du Congo.
Faustin Kapuadi