La République Démocratique du Congo (RDC) a commémoré, ce samedi 2 août, la journée nationale du Génocide Congolais pour des Gains économiques (GENOCOST). Cette cérémonie a réuni plusieurs personnalités au Palais du Peuple, à Kinshasa, dont le président de la République Démocratique du Congo (RDC).
Dans son allocution, Félix Tshisekedi a annoncé le lancement prochain d’une campagne pour une reconnaissance à l’international du GENOCOST.
»La mémoire et la justice ne relèvent pas du passé, elles orientent notre avenir. Résolu à faire triompher la vérité, j’ai engagé notre Nation dans un plaidoyer de haut-niveau pour la reconnaissance internationale du GENOCOST car il était temps de rompre le silence, de lever le tabou et d’affirmer avec gravité et clarté une vérité trop longtemps étouffée. L’objectif est de démontrer juridiquement que les massacres perpétrés répondent aux critères définis par la convention 1948 sur la prévention et la répression du crime de génocide. En tant que garant de la Nation, j’assume pleinement cette responsabilité. Il ne s’agit ni de chercher un statut victimaire, ni de quémander une reconnaissance mais de rétablir une vérité historique occultée et d’exiger justice au nom de notre dignité. Je le dis avec force quelque soit le temps que cela prendra, nous n’abandonnerons jamais ce combat« , a-t-il le chef de l’État.
Poursuivant, le président de la République a invité les deux chambres du parlement à adopter officiellement au nom de la Nation, la reconnaissance de Génocide commis en RDC.
»Ce plaidoyer s’inscrit dans une logique dans une stratégie globale que le gouvernement met en œuvre, articulée au tour de deux axes : politique et diplomatique. D’un point de vue politique, j’appelle solennellement les deux champs du Parlement à examiner dans les meilleurs délais l’adoption officielle proclamant, au nom de la Nation, la reconnaissance de Génocide commis sur notre sol. Ce ne sera pas qu’un symbole mais un acte souverain de vérité et de mémoire. Sur le plan diplomatique, nous mènerons une campagne offensive et concertée auprès des États, des institutions multilatérales et des forces vives de la société civile internationale« , a poursuivi Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo.
Par ailleurs, le président instruit le gouvernement de mener un dialogue diplomatique avec les représentations étrangères accréditées à Kinshasa, afin de les sensibiliser aux enjeux de ce combat et de faire d’elles les relais actifs du GENOCOST auprès de leurs capitales.
Il sied de noter que la date du 2 août est une journée commémorative du génocide congolais (GENOCOST). Elle permet de rendre hommage à des millions de congolais ayant perdu la vie dans les conflits meurtriers dans l’Est de la République Démocratique du Congo.
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