Le ministère de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires coutumières dénonce la persistance des actes criminels commis par les rebelles du M23-AFC, présentés, dans les zones sous leur occupation à l’Est de la République démocratique du Congo. Dans le document rendu public vendredi 10 octobre, Jacquemain Shabani Lukoo fait état d’une série de violations graves des droits humains, d’atteintes à l’autorité coutumière et d’actes de déstabilisation enregistrés au cours du mois de septembre 2025.
Selon le communiqué, il y a eu notamment :
- 272 cas d’assassinats et d’exécutions sommaires,
- 300 viols,
- 300 actes de torture y compris sur des élèves.
- Arrestations arbitraires,
- Enlèvements,
- Recrutements forcés de jeunes,
- Incendies de maisons signalés dans plusieurs localités, notamment à Rutshuru, Walikale et Masisi.
Pour le gouvernement, cette liste des exactions est complétée par la poursuite du recrutement forcé dans le quartier Ndenrere et les bombardements d’habitations enregistrés entre le 20 septembre et le 2 octobre 2025.
En outre, Kinshasa accuse le M23-AFC d’imposer une administration parallèle dans les zones conquises, en remplaçant les autorités coutumières légitimes par des entités appelées « Centres » et « Cités ». Elle dénombre un groupe de chefs coutumiers qui auraient été destitués, contraints à l’exil ou assassinés.
Le gouvernement estime que ces actes constituent une violation flagrante du droit international, citant notamment la Charte des Nations Unies, l’Acte constitutif de l’Union africaine, la Convention de Genève de 1951 relative à la protection des réfugiés, la Résolution 2773 du Conseil de sécurité de l’ONU, ainsi que la Déclaration de Doha.
Il sied de noter que la RDC réitère sa détermination à restaurer l’autorité de l’État sur l’ensemble du territoire national, à protéger les communautés locales, à préserver la dignité du pouvoir coutumier et à garantir à chaque citoyen congolais ses droits fondamentaux.

