L’ancien président du Honduras Juan Orlando Hernández a plaidé non coupable mardi 10 mai devant un tribunal fédéral de New York au États Unis pour les crimes de trafic de cocaïne et de possession d’armes lourdes dont il est accusé par le gouvernement américain.

L’ancien président hondurien est détenu aux Etats-Unis depuis fin avril, son avocat s’est plein de son traitement : « Ils l’ont gardé enfermé 24 heures sur 24. Cela n’est pas possible. C’est ce que vous faites à un terroriste, pas à un ancien président d’une nation souveraine. Ils le traitent comme un prisonnier de guerre, c’est vraiment incompréhensible« , rapporte Euro News.

Juan Orlando Hernández nie en bloc les accusations du gouvernement américain qui estime qu’il a transformé le Honduras en « narco-Etat » en impliquant l’armée et la police dans le trafic de drogue à destination des Etats-Unis. Il avait été arrêté puis extradé en début d’année, après avoir cédé le pouvoir à la nouvelle présidente du pays Xiomara Castro.

Selon notre source, l’ex-chef de la police hondurienne Juan Carlos « El Tigre » Bonilla a aussi été extradé vers les Etats-Unis, alors que le frère l’ancien président, Toni Hernández, a été condamné à la réclusion à perpétuité l’année dernière.

Juan Orlando Hernández s’est longtemps affiché en champion de la lutte contre le trafic de drogue et avait même d’abord été considéré par les Etats-Unis comme un allié. La prochaine audience a été fixée au 28 septembre, quand sera tranchée la date du procès pour juger l’ancien chef de l’Etat hondurien. Ce procès, où il encourt la réclusion criminelle à perpétuité, ne devrait pas se tenir avant début 2023.

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