C’est depuis ce mercredi 06 juillet 2022 que le sommet réunissant les chefs d’État Rwandais, Congolais et Angolais sur la situation sécuritaire dans la partie Est de la République Démocratique du Congo (RDC) s’est achevé. Quatre (4) sont sorties de cette tripartite.
Pour Guy Ntambwe, Chef de Travaux, chercheur à l’Université Officielle de Mbujimayi (UOM) et spécialiste en Relations Internationales, les résolutions prises lors de ce sommet s’inscrivent dans la logique normale et classique des relations internationales lorsque qu’il y a deux pays qui sont en conflits.
« Il est tout à fait normal, lorsque nous constatons que deux acteurs n’arrivent pas sur des voies directes de s’entendre dans le cadre de leurs collaborations diplomatiques. Les deux pays (RDC-RWANDA) se soupçonnent à l’arrière garde notamment par un élément commun qui est celui de la guerre dans la partie Est », a-t-il fait.
Pour lui, l’entente bilatérale entre le RDC et Rwanda va dans le sens d’un retour de la paix.
« Les résolutions prises lors de cette tripartite est une décision qui va dans le sens de pouvoir asseoir la paix et sortir l’opprobre que la RDC est entrain d’attribuer envers le Rwanda. Le pays de Paul Kagame doit faire preuve de crédibilité pour n’est pas mériter cette accusation ».
Quant à la question de la Cessation immédiate des hostilités et le retrait sans condition du M23 de ses positions, le chercheur en Relations en Internationales trouve qu’elle reste « la raison primordiale de la rencontre diplomatique de bons offices accordée par l’Angola ».
Le Chef des travaux trouve qu’il est nécessaire d’épuiser toutes les voies diplomatiques et juridiques afin de donner une certaines « crédibilité, légitimé et légalité à une action de force ».
» Pour l’instant, la RDC continue le bon chemin légal, légaliste et formaliste sur le plan de droit et diplomatique. Lorsque toutes les voies diplomatiques auront à connaître leur aboutissement qui ne sera pas heureux, la RDC a le plein droit de recourir à la force; une force qui lui soit légitime parce que les voies légales ne lui ont pas permis d’obtenir ce qu’elle voulait par voie juridique », a-t-il ajouté.
Par ailleurs, il pense que la RDC n’a pas un argumentaire pour persuader son interlocuteur (Rwanda) à adhérer à sa position. Guy Ntambwe qui estime que le pays « n’a pas de force militaire » pense que « l’armée Congolaise nécessite une restructuration ».
» Nous n’avons pas la capacité de pouvoir persuader notre adversaire dans le cadre diplomatique ou de négociation (…) Nous sommes dans une situation où la RDC est un « éléphant à genoux devant un lapin », parce qu’elle n’a pas de force militaire, voilà pourquoi nous n’avons pas un argument persuasif. Pour se faire il faudrait d’abord par la restructurer l’armée, la doter des moyens stratégiques pour que sur le plan diplomatique nous puissions avoir un « Soft-Power » capable de pouvoir s’imposer par rapport au Rwanda », a-t-il Conclu.
Les deux parties (Congolaise et Rwandaise) se sont convenues pour établir une feuille de route. La première réunion est prévue le 12 juillet à Luanda.