Alors que le groupe armé terroriste M23 soutenu par les Forces Rwandaises de défense (RDF) continue a gagné du terrain dans la province du Nord Kivu, « la situation humanitaire catastrophique se dégrade davantage ». L’affirmation est du Docteur Denis Mukwege qui, dans une déclaration ce lundi 28 novembre, déplore l’agression Rwandaise.

Saluant les efforts de l’Angola dans sa médiation, le prix Nobel de la paix regrette que le « M23 ne respecte pas les termes du communiqué du Mini-sommet de Luanda ».

 » Nous saluons les efforts de l’Angola visant à mettre fin à la violence et à faire taire les armes au Nord-Kivu mais nous regrettons que le M23 ne respecte pas les termes du communiqué du Mini-Sommet sur la paix et la sécurité dans la région l’Est de la RDC ni l’ultimatum de Luanda du 23 novembre dernier. Le M23 refuse de se retirer des zones qu’il contrôle, fragilisent ainsi la mise en œuvre du processus de paix de Nairobi et minant la crédibilité des initiatives diplomatiques régionales en cours. La situation n’a pas évolué sur le terrain Alors que ce sommet avait décidé non seulement la cessation des hostilités mais aussi le retrait des territoires occupés« , a-t-il écrit.

À cet effet, le chirurgien Congolais appelle les pays influents, selon lui la France, le Royaume uni et les Etas-Unis à ne plus « soutenir des états qui alimentent la violence et la désolation à l’Est du Congo ».

« En effet, il est impératif que les États qui fournissent des armes aux groupes armés qui sont frappés d’embargo soient sanctionnés. En outre , toute coopération militaire bilatérale avec les États fournisseurs doit impérativement cesser si l’on veut créer les conditions propices à la désescalade. Ainsi nous appelons les Nations Unies à prendre des décisions fortes d’implantation de ses propres résolutions et les pays influents comme la France, le Royaume uni et les États- Unis à ne plus soutenir des Etats qui alimentent la violence et la désolation à l’Est du Congo« , a-t-il renchérit.

Et d’ajouter : » Il est temps que le monde ouvre les yeux sur ces atrocités, que le droit international s’applique et que les responsables rendent des comptes pour mettre fin à la tragédie congolaise », a-t-il conclu.

Pour mémoire, lors du mini-sommet tenu mercredi 23 novembre dernier à Luanda en Angola, plusieurs résolutions ont été prises notamment la cessation des hostilités en général, et en particulier des attaques du M23 contre les FARDC à partir du vendredi 25 novembre dernier.

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