Le Front Commun pour le Congo (FCC), a dans un mémorandum présenté ce mardi 17 septembre au secrétaire général adjoint de l’Organisation des Nations Unies (ONU), chargé des opérations de maintien de la paix, donné les raisons de son refus de dialoguer avec le pouvoir en place.
Dans ce document, le FCC justifie cette décision par le fait que le pouvoir actuel :
- N’a jamais respecté et ne respecte aucun accord ou engagement qu’il prend (Genève, Nairobi, FCC-CACH, Luanda…);
- Pire, viole quotidiennement la constitution et les lois de la République, parjurant ainsi le serment qu’il a prêté devant la nation et le monde de respecter ces textes;
- N’a jamais exprimé de lui-même, le souhait d’un dialogue avec l’opposition, preuve d’absence de volonté politique et qui donc ne s’y résoudrait éventuellement que pour répondre à la pression extérieure et comme moyen de légitimer et de conforter son pouvoir de plus en plus décrié par le peuple désabusé.
Par ailleurs, la famille politique de Joseph Kabila accuse l’actuel régime d’être à la base de tous les maux du pays.
»Pour le FCC donc, le problème à la base de tous les maux que connait le pays, c’est l’illégitimité du pouvoir actuel, sa mauvaise gouvernance, et la dictature des plus féroces qu’il a instaurée. Une dictature, négation par essence de la souveraineté du peuple, et partant de la démocratie, ne se reforme pas, encore moins par le dialogue », peut-on lire dans ce mémorandum remis à Jean-Pierre Lacroix.
Il sied de rappeler que le secrétaire général adjoint de l’Organisation des Nations Unies, chargé des opérations de maintien de la paix, est en visite en République Démocratique du Congo depuis lundi dernier. À Kinshasa, il a rencontré la ministre des Affaires étrangères, de la Coopération et de la Francophonie, Thérèse Kayikwamba Wagner, avec qui il a discuté des défis liés à la mise en œuvre du mandat de la MONUSCO. Lacroix s’est rendu au Nord-Kivu ce mercredi pour évaluer les derniers développements, discuter avec les autorités provinciales, le personnel des Nations Unies, les communautés locales et les organisations de la société civile.