Le procès de l’ancien président Joseph Kabila Kabange, accusé notamment d’être en intelligence avec les forces du mal qui sèment la terreur dans l’Est du pays, s’est ouvert ce vendredi 25 juillet à la Haute Cour militaire de la République démocratique du Congo (RDC).
Dans la lecture de la décision de renvoi du parquet général militaire, le colonel Jeanne-Françoise Ngalula, greffière en chef de la Haute Cour militaire, a rappelé certains faits.
« Nous avons cité Joseph Kabila Kabange, né à Hewa-Bora le 4 juin 1971, poursuivi pour avoir, dans la province du Sud-Kivu, en tant qu’auteur, violé une femme de 22 ans à Bukavu, accordé une interview au journal Sunday Times, largement diffusée, dans laquelle il faisait l’apologie du terrorisme et des crimes, ainsi que pour l’homicide intentionnel de 17 civils par balles dans la localité de Munzizi », a-t-elle indiqué.
Pour sa part, la partie civile a sollicité une remise afin de leur permettre de s’imprégner du dossier.
« Nous sollicitons de votre Cour une courte remise pour nous permettre d’accéder au dossier et de mieux représenter les intérêts de la République« , a déclaré Maître Richard Bondo.
En réponse, le premier président de la Haute Cour militaire, le lieutenant général Joseph Mutombo Katalayi, a renvoyé l’audience au jeudi 31 juillet.
Il sied de noter que Joseph Kabila est poursuivi pour plusieurs griefs, notamment :
- Participation à un mouvement insurrectionnel ;
- Crimes contre la paix et la sécurité de l’humanité ;
- Homicide intentionnel par balles ;
- Trahison ;
- Apologie du crime ;
- Viol ;
- Torture ;
- Déportation ;
- Occupation par la force de la ville de Goma.