Le président de la République Démocratique du Congo (RDC), a pris part, jeudi 30 octobre, à la Conférence de soutien à la paix et à la prospérité dans la région des Grands Lacs, organisée à Paris en France. Dans son intervention, Félix Tshisekedi a sollicité l’implication des dirigeants du monde pour une application effective de la résolution 2773 du Conseil de sécurité de l’ONU, préalable à l’instauration d’une paix durable en RDC.
« (…) Ma troisième demande touche à l’alignement politique. Je souhaite que chaque partenaire présent ici, chaque État, chaque organisation régionale ou internationale, s’engage à soutenir l’application effective de la Résolution 2773 du Conseil de sécurité et à appeler, clairement et sans ambiguïté, au retrait de l’AFC/M23 des zones qu’il occupe et au retrait des forces étrangères du territoire congolais. Toute paix durable commence par la fin de l’occupation d’une partie du territoire congolais. Là-dessus, il ne peut y avoir ni double langage, ni compromis moral », a-t-il dit.
Poursuivant, le chef de l’État a proposé l’établissement d’un Corridor humanitaire aérien pour le transport des médicaments, des denrées essentielles et la rotation du personnel. A cet effet, l’aéroport de Goma devrait être réouverte pour des vols humanitaires.
« Ma première demande concerne l’accès humanitaire immédiat, sécurisé, garanti. Nous avons besoin, de toute urgence, de voies humanitaires sûres pour acheminer soins, nourriture, eau, abris et assistance psychologique aux populations prises au piège. Nous sommes face à une crise humanitaire totale : sanitaire, alimentaire, sociale, psychologique, humaine (…) La RDC ne connaît pas une crise passagère mais une tragédie prolongée », a martelé Félix Tshisekedi.
Par ailleurs, au cours de ces assises, 1,5 milliard d’euros ont été mobilisés pour soutenir les initiatives de paix, de développement et de coopération régionale.
Pour rappel cette conférence avait pour objectif de mobiliser la communauté internationale afin de répondre à l’urgence humanitaire à l’Est de la RDC et dans la région. Elle a été un moment de soutien des négociations et la médiation en cours, portée par les Etats-Unis, le Qatar et l’Union africaine.



